L’Inserm et le plan France Relance

Le plan France Relance est destiné à soutenir l’économie nationale, suite à la crise liée à la pandémie de Covid-19. Ce plan de relance exceptionnel de 100 milliards d’euros est déployé par le Gouvernement autour de 3 volets principaux : l’écologie, la compétitivité et la cohésion. l’Inserm en bénéficiera via des mesures qui ciblent son cœur de métier – la production de connaissances et d’innovations – mais aussi au travers de programmes qui ont trait à ses ressources humaines et son patrimoine immobilier.

Préservation de l’emploi de recherche et développement

En renforçant les liens entre recherches publique et privé, le plan France Relance va permettre de préserver les capacités humaines de recherche et développement (R&D) d’entreprises françaises en difficulté suite la crise sanitaire. Il va aussi faciliter l’emploi de jeunes diplômés (niveau master et doctorat). 

Concrètement, le plan contribuera au financement du salaire de personnels R&D d’entreprises privées, à condition qu’ils soient impliqués dans un programme de recherche collaboratif mené en partenariat avec un laboratoire public tels que ceux de l’Inserm. Le dispositif permettra à certains de ces salariés de renforcer leur compétence en préparant une thèse. Parallèlement, les laboratoires publics pourront recruter de jeunes diplômés de master et de jeunes docteurs, toujours dans le cadre de partenariats de recherche avec une entreprise privée. 

l’Inserm a obtenu 31 millions d’euros dans le cadre de cette mesure. Cette somme permettra à l’Institut de préserver ou de créer plus de 200 emplois. Inserm-Transfert sera la porte d’entrée du dispositif pour les entreprises qui souhaitent en bénéficier en renforçant, relançant ou créant un partenariat de recherche collaboratif avec des équipes Inserm. 

Pour en savoir plus sur la préservation des emplois de R&D dans le cadre de France Relance

La rénovation énergétique

Grâce au plan France Relance, l’Inserm s’inscrit dans la trajectoire nationale qui vise à réduire les consommations énergétiques des bâtiments publics. L’Institut bénéficie de financements qui vont lui permettre de procéder à la rénovation de 14 bâtiments dont il est propriétaire. Ces projets sont suivis par les services immobiliers des délégations régionales et bénéficient de l’appui du bureau des affaires immobilières du département des Affaires financières. 

Les projets retenus par France relance sont les suivants : 

Délégation régionale Occitanie Méditerranée

Rénovation des installations de chauffage/climatisation à l’Institut de neurosciences de Montpellier (projet FR 9242)

L’opération consistera à rénover l’ensemble des installations actuelles, sources de nombreux dysfonctionnements (fuites et pannes importantes), du bâtiment Inserm de l’Institut de Neurosciences de Montpellier (INM), situé sur le site du CHU Saint-Eloi, et de réaliser des travaux permettant de récupérer les énergies dites« fatales » (issues des sorties de ventilation ou de chauffage, ou encore de l’eau usée chaude). 

L’appel d’offre pour les marchés de travaux sera lancé en avril 2021, avec un démarrage effectif des travaux en septembre 2021 pour une durée prévisionnelle de 32 mois. Le coût total de l’investissement financé dans le cadre du plan de relance est de 1 909 054€ TTC. 

Délégation régionale Occitanie Pyrénées

Rénovation des installations de chauffage/climatisation à l’Institut toulousain des maladies infectieuses et inflammatoires et à l’Institut de recherche en santé digestive (projet FR 9343)

L’opération va permettre le remplacement de 167 terminaux de chauffage et climatisation dans les bureaux et laboratoires de recherche des unités mixtes de recherche d’Infinity et de l’IRSD (bâtiments Inserm A et B situé sur le site du CHU de Purpan). Ces travaux permettront de sécuriser la continuité des activités de recherche en limitant les pannes. La centralisation de la régulation thermique des bâtiments permettra en outre une gestion intelligente et raisonnée de l’énergie. 

Le coût total de l’investissement financé dans le cadre du plan de relance est de 244 800 € TTC. 

Délégation régionale Auvergne-Rhône-Alpes

Renouvellement des éclairages à Lyon et Clermont-Ferrand (projets FR 4895, FR 4892, FR 4894, FR 4893)

Ces quatre projets concernent respectivement les bâtiments Primage (plateforme du Cermep), Cours Albert Thomas (laboratoire Thérapies et applications ultrasonores), Vinatier (Centre de recherche en neurosciences de Lyon) à Lyon et le bâtiment Inserm (laboratoire Imagerie moléculaire et thérapie) sur le site de l’hôpital Gabriel Montpied à Clermont Ferrand. Les travaux consistent à remplacer l’éclairage existant par des éclairages LED de dernière génération, avec l’installation de détecteurs de présence. Les objectifs sont la réduction de la consommation énergétique en réduisant les frais de maintenance, ainsi que l’amélioration du confort visuel des utilisateurs. 

Le coût total des travaux financés dans le cadre du plan de relance est de 215 524 € TTC. 

Rénovation énergétique du Cermep (projet FR 4887)

La rénovation énergétique des installations du bâtiment Cermep, qui abrite un centre d’imagerie fonctionnel, consiste à installer des batteries thermodynamiques pour les centrales de traitement d’air, à remplacer les CTA par des CTA double flux, et à installer des systèmes d’éclairage LED ainsi qu’un système de production d’énergie. Ce projet va permettre une réduction de la consommation électrique et des déperditions thermiques, ainsi que la production locale d’électricité renouvelable grâce à des panneaux photovoltaïques. 

Le coût total de l’investissement financé dans le cadre du plan de relance est de 700 490 € TTC. 

Remplacement des fenêtres et luminaires du CRNL et de l’Institut cellule souche et cerveau (projets FR 4889 / FR 4890)

Ces deux projets concernent le replacement des menuiseries et des luminaires des bâtiments Bron 1 et Bron 2 situés sur le site de l’hôpital Louis Pradel. L’installation de menuiseries double vitrage à basse émissivité et de système d’éclairage LED associés à des détecteurs de présence va permettre de réduire la consommation énergétique, réduire les infiltrations d’air et d’améliorer le confort thermique et visuel des utilisateurs. 

Le coût total de l’investissement financé dans le cadre du plan de relance est de 891 823 € TTC. 

Rénovation des systèmes de gestion technique centralisée de 7 bâtiments Inserm à Lyon et Clermont Ferrand (projet FR 4888)

Ce projet concerne la rénovation du système de gestion technique centralisée (GTC) des bâtiments Bron 1, Bron 2, Primage, Vinatier, CAT et de la Tour Inserm à Lyon, ainsi que le bâtiment Inserm à Clermont Ferrand. Le remplacement des automates GTC et de la partie supervision sera associé à l’installation de compteurs énergétiques supplémentaires. L’objectif est d’optimiser le pilotage des installations, de réduire ainsi la consommation poste par poste, de maitriser sa facture énergétique et de baisser les coûts de maintenance. 

Le coût total de l’investissement financé dans le cadre du plan de relance est de 811 200 € TTC. 

Délégation régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur

Rénovation thermique du bâtiment de la délégation régionale (projet FR 4442)

L’opération vise à améliorer l’isolation thermique et à moderniser les installations de chauffage et ventilation du bâtiment de la délégation régionale (à Sainte Marguerite, Marseille), pour réduire au maximum les consommations inutiles. 

Les installations électriques seront aussi optimisées avec le remplacement de tous les éclairages, l’ajout de commandes centralisées et du sous-comptage. Ce dernier permettra d’identifier les équipements les plus énergivores et d’inclure leur remplacement par des modèles plus sobres dans le cadre politique d’achats. Enfin, l’installation d’un parc de panneaux solaires en toiture permettra de réduire très fortement la consommation électrique générale grâce au fort ensoleillement de la région. 

La rénovation de ce bâtiment à usage tertiaire entre dans le cadre du « décret tertiaire » qui précise les objectifs de réduction des consommations énergétiques du parc tertiaire français. Le coût total de l’investissement financé dans le cadre du plan de relance est de 1 474 452 € TTC. 

Délégation régionale Nord-Ouest / Hauts-de-France

Centre De Recherche Jean Pierre Aubert (projet FR 2221)

Le projet prévoit afin d’anticiper une future rénovation complète du bâtiment en cas de succès du projet ARIANES déposé au CPER 2021–2027. Il vise aussi moderniser la production et la régulation du chauffage et de l’eau chaude sanitaire du bâtiment Biserte qui héberge le centre de recherche Lille neurosciences et cognition (LilNCog).

Ces travaux porteront sur les éléments les plus vieillissants, et donc énergivores. Ils permettront la mise en place de pompes à débits variables (chauffage et ECS), l’équilibrage des réseaux chauffages et ECS et le renouvellement de vannes, l’optimisation de la régulation du chauffage et le désembouage des réseaux de chauffage. Les études de maîtrise d’œuvre ont été lancées en mars 2021, les travaux sont prévus à partir de juin 2021 avec une réception en septembre 2021. Ce projet permettra, selon l’étude faite lors des diagnostics énergétiques et bilan carbone, une réduction de 8,17% des consommations énergétiques. 

Le coût total de l’investissement financé dans le cadre du plan de relance est de 72 000 € TTC. 

Délégation régionale Nouvelle Aquitaine

Rénovation énergétique du Centre de biologie des maladies cardiovasculaires à Pessac (projet FR 3798)

L’opération vise au remplacement des éclairages par des systèmes LED, à l’installation de panneaux photovoltaïques en autoconsommation sur le toit et à la mise en place de volets roulants électriques extérieurs dans le bâtiment Inserm situé sur le site de l’hôpital Haut-Lévèque de Pessac. 

L’objectif est de se donner les moyens d’optimiser de manière significative et durable les consommations d’énergies du bâtiment de recherche. 

Le coût total de l’investissement financé dans le cadre du plan de relance est de 409 200 € TTC. 

Rénovation énergétique de l’Institut François Magendie (projet FR 3799)

Le projet consiste en l’installation de plus de 200 thermostats communicants, le remplacement des éclairages existants par des éclairages à technologie LED et la création d’un sas à l’entrée du Neurocentre de Magendie à Bordeaux. Le bâtiment, qui héberge également la délégation régionale Inserm Nouvelle aquitaine, est situé sur le campus hospitalo-universitaire de Carreire. 

L’objectif est de réduire durablement les consommations énergétiques du centre de recherche et la perdition de chaleur ou fraicheur, selon la saison, par l’entrée du bâtiment. 

Le coût total de l’investissement financé dans le cadre du plan de relance est de 1 222 000 € TTC. 

PariSanté Campus, futur écrin du siège de l’Inserm

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a impulsé la création d’un campus de recherche et d’innovation en santé numérique sur le site du Val-de-Grâce à Paris, afin de développer les synergies déjà amorcées par des acteurs publics comme l’Inserm – qui y installera son siège –, l’université PSL, l’Inria, l’Agence du numérique en santé et le Health Data Hub. Ils travailleront de concert avec des partenaires privés de la recherche, de l’innovation, du transfert, pour rendre concrète la médecine du futur. 

La réhabilitation du site de l’ancien hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce, pour en faire un campus performant, doté de laboratoires de recherche, d’espaces d’enseignement et d’un centre de conférence..., s’achèvera en 2028. Mais un lieu préfigurateur concrétisera PariSanté Campus dès 2021 et participera à son rayonnement. Le financement de ce lieu est assuré par une action de France Relance. 

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