Europe et international

L’Inserm entretient une longue tradition de coopération européenne et internationale : chaque année plus de 6 500 coopérations avec des partenaires étrangers sont déclarées par ses équipes, dans tous les domaines de la recherche en sciences de la vie et de la santé.

La stratégie internationale de l’Inserm se décline selon deux axes complémentaires :

  • définir des priorités institutionnelles sur des thèmes interdisciplinaires stratégiques, 
  • répondre aux besoins de la communauté des chercheurs en favorisant l’émergence – puis la consolidation – de collaborations porteuses d’enjeux en matière de recherche biomédicale.

Pour en savoir plus, consultez la brochure Inserm abroad (en anglais)

L’Inserm, acteur de référence sur la scène scientifique internationale

Le dynamisme de l’Inserm à l’international est le reflet d’une approche engagée à la fois par :

  • ses équipes de recherche, qui initient et entretiennent des milliers de collaborations scientifiques à travers le monde,
  • sa Direction générale, au moyen d’un éventail d’outils mis en œuvre par appels à projets dédiés et d’accords de partenariats articulés aux priorités thématiques identifiées.

Par ces démarches, l’Inserm conforte son leadership dans certains domaines et renforce son expertise scientifique en réponse aux enjeux à venir.

A travers les collaborations déclarées par ses équipes, l’Inserm est présent dans plus de 100 pays, sur tous les continents, avec plus de la moitié des coopérations en Europe et un quart aux Etats-Unis

L'Inserm à l'international – Chiffres 2020 Coopérations déclarées : 6 580 avec 102 pays Accords de coopération en cours : 24 Co-publications internationales : 8 880 soit 52% des publications de l'Inserm Co-publications avec l’Union européenne : 5 502 soit 32% des publications de l'Inserm

L’Inserm à l’international, chiffres 2020.

  • 6 580 collaborations déclarées, avec 102 pays
  • 24 accords de coopération en cours
  • 8 880 co-publications internationales
  • 5 502 co-publications avec l’Union européenne

Les 8 800 co-publications internationales représentent 52% des publications de l’Inserm. Les 5 502 co-publications avec l’Union européenne représentent 32% ds publications Inserm.

Carte du monde.
Présence l’Inserm à l’international (2021)

L’Inserm possède 2 unités mixtes internationales : Irvine aux États-Unis, et Heidelberg en Allemagne.

Des programmes « projets de de recherches internationaux » sont signés dans des villes sur six continents : 

  • Afrique : Abidjan
  • Amérique du Nord : 
    • Canada : Montréal, Ottawa
    • États-Unis : Bethesda, Bloomington, Cleveland, New York, Providence
    • Mexique : Mexico
  • Amérique du Sud : Salvador de Bahia
  • Asie :
    • Chine : Harbin, Nankin, Shanghai
    • Inde : Karnataka, New Delhi
    • Israël : Haïfa
    • Japon : Tokyo
    • Liban : Beyrouth
  • Europe :
    • Allemagne : Dresde, Fribourg, Neuherberg,
    • Autriche : Vienne
    • Royaume-Uni : Londres, Sheffield
  • Océanie : Melbourne, Sydney

L’Inserm participe aussi à des réseaux de recherche internationaux CNRS-Inserm, qui réunissent souvent plusieurs villes :

  • Aux États-Unis d’Amérique : un réseau entre Atlanta, Champaign et Princeton
  • En Europe, un réseau entre Bâle, Munich, Oxford et Édimbourg
  • En Israël, un réseau avec Jérusalem

La carte liste enfin les sites de l’ANRS-MIE Inserm :

  • Afrique :
    • Abidjan
    • Le Caire
    • Dakar
    • Ouagadougou
    • Yaoundé
  • Amérique du Sud : Brasilia
  • Asie : Hô-Chi-Minh-Ville, Phnom Penh

Les priorités de la coopération internationale de l’Inserm

Se saisir des enjeux mondiaux de santé 

Les collaborations internationales sont le meilleur moyen d’accélérer les découvertes et les progrès grâce au partage de données ou d’équipements, à la mise en commun de compétences, au suivi de cohortes, et à la comparaison des bonnes pratiques et de l’organisation des systèmes de santé. L’Institut s’investit en particulier sur des thématiques prioritaires porteuses d’enjeux globaux à la fois sanitaires et sociaux :vieillissement, maladies chroniques, santé mentale, changements climatiques et répercussions sanitaires.

C’est dans cette perspective que l’Inserm joue un rôle actif au sein des espaces de dialogue multilatéraux notamment par sa forte implication au cœur des institutions onusiennes telles que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ou des groupes de haut niveau tels que les Heads of International biomedical Research Organizations (HIROs). L’Institut participe ainsi, pour le compte d’Aviesan, aux instances de gouvernance du European and Developing Countries Clinical Trials Partnership (EDCTP) et de l’Innovative medecine initiative (IMI). Il a en outre organisé le premier plaidoyer pour le soutien de la recherche dans le cadre de la 6e Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.

Une mobilisation forte contre la Covid-19

L’Inserm s’est investi à l’international dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, notamment à travers les appels à projets lancés très tôt par REACTing/ANRS-MIE et une participation active aux deux projets européens EU-RESPONSE et CARE.

L’excellence des équipes de recherche de l’Inserm dans le domaine des maladies infectieuses a permis à l’Institut d’être le premier bénéficiaire de fonds européens suite au lancement d’appels en urgence dans le cadre d’Horizon 2020.

Renforcer la collaboration avec les grands partenaires internationaux de l’Inserm

Les coopérations institutionnelles, notamment soutenues au travers de Partenariats institutionnels clés (PIC) et de Projets de recherche internationaux (PRI) [voir plus bas], concernent les plus grands acteurs de la recherche biomédicale et en santé, sur tous les continents, à l’instar des partenariats historiques conclus avec les National Institutes of Health (NIH) américains, la Fondation Oswaldo-Cruz au Brésil (neurosciences et maladies infectieuses émergentes) ou le Fonds de Recherche en Santé du Québec (FRSQ, santé mentale/psychiatrie). De nouvelles coopérations sont aussi établies dans des domaines de pointes de la recherche biomédicale, comme avec l’Université de Sydney en Australie (prévention en santé publique, science des données) et la National University of Singapore (vieillissement, intelligence artificielle).

Les Etats-Unis sont le premier partenaire de l’Inserm en termes de copublications (plus de 17% des publications de l’Institut en 2020). Les principaux thèmes de la collaboration avec des partenaires états-uniens sont, par ordre décroissant, les neurosciences, la biochimie et la biologie moléculaire, suivies de la biologie cellulaire.

L’Asie et l’Indopacifique comptent trois des plus importants pays partenaires de l’Inserm (Australie, Chine, Japon) comme l’illustrent le nombre des copublications relevé en 2020. Ces collaborations présentent un fort potentiel de développement – les résultats des appels à Projets de Recherche Internationaux (PRI) 2020 en attestent .

Participer activement à la construction de l’espace européen de la recherche

L’Institut apporte sa participation active à la construction de l’Espace européen de la recherche (EER), en facilitant et en accompagnant ses équipes dans la coopération et la compétition européenne. Dans ce but, la stratégie de l’Institut sur le plan européen se décline en trois grands axes :

  • Favoriser la participation des équipes de l’Inserm aux programmes européens, grâce à un dispositif d’accompagnement structuré : information des équipes via la participation de l’Institut aux points de contact nationaux pilotés par le ministère chargé de la Recherche, aide au design et au montage de projets, aide à la préparation des auditions pour les Starting et Consolidator Grant du Conseil européen de la recherche, mesures incitatives...)
  • Favoriser la coopération bilatérale ciblée, en nombre limité, pour définir les actions d’intérêt commun avec ses partenaires.
  • Accroître les actions d’influence dans le cadre d’Aviesan, par le maintien d’un dialogue régulier entre la direction de l’Inserm et les instances de décision européennes, l’organisation annuelle de rencontres scientifiques à Bruxelles en présence de membres de la Commission européenne et du Parlement européen, l’implication dans les instances européennes stratégiques et dans les actions d’influence pour la préparation de programmes de travail et des lignes d’appel, l’implication dans les projets d’envergure européenne (EIT Health, EDCTP …) et les initiatives européennes (JNPD, JPIAMR, HBM4EU, JAAMR…)

Pour en savoir plus sur la participation de l’Inserm aux programmes européens (Horizon Europe, EU4Health…)

Lauréats européens

De nombreux chercheurs Inserm sont lauréats d’un programme de recherche européen : bourses du Conseil de l’Europe (ERC), actions Marie Skłodowska-Curie (AMSC), défi Santé d’Horizon 2020...

Accompagner les pays à ressources limitées

De nombreuses actions ont été lancées dans les pays à ressources limitées, notamment dans le cadre de l’action de pilotage d’Aviesan Sud par l’Inserm, en lien étroit avec l’ANRS-MIE.

A titre d’exemples, on citera les projets APHRO-CoV (porté par REACTing puis l’ANRS-MIE) et Afroscreen (ANRS-MIE) : avec le soutien de l’AFD ces projets visent à renforcer les systèmes de santé dans respectivement 5 et 13 pays d’Afrique, dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

Acté dans le cadre d’un accord entre l’Inserm et le ministère de la Santé du Rwanda signé en 2021, l’Inserm accompagnera également la création d’un Centre d’investigation clinique au Rwanda.

Enfin, en Inde, l’accord renouvelé en 2018 avec l’Indian Council for Medical Research (ICMR) appuie le développement d’un réseau sur les maladies métaboliques et le diabète.

Encourager et structurer les collaborations : les outils de coopération de l’Inserm

L’Inserm propose un éventail d‘outils de coopération internationale, bilatérale ou multilatérale qui permettent de trouver le vecteur de financement et de structuration le plus adapté à chaque projet. Suivant le Plan stratégique 2021–2025 de l’Inserm, ces outils visent à :

  • encourager la dynamique spontanée des chercheurs, en accompagnant les collaborations émergentes (programmes par appel à projets),
  • consolider et structurer les axes de coopération institutionnels prioritaires, en vue d’assurer à l’Institut une position de chef de file au niveau mondial.

Télécharger la brochure Encouraging and Structuring Collaborations : Inserm’s International Cooperation Instruments (en anglais)

1 – Explorer : les Tremplins Internationaux

Le programme Tremplins internationaux est un outil d’exploration ouvert thématiquement et géographiquement. Il appuie la mise en place d’une nouvelle collaboration entre un jeune chercheur Inserm (recruté CRCN depuis moins de 5 ans, lauréat du programme ATIP-Avenir ou d’un financement ERC Starting) et une équipe étrangère. Il a pour vocation de permettre le démarrage d’échanges scientifiques et technologiques entre deux laboratoires de recherche.
Les projets de recherche conjoints sélectionnés bénéficient de crédits d’un montant total de 10 000 € sur une durée d’un an.

2 – Consolider : les Projets de recherche internationaux (ex-LEA/LIA)

Les projets de recherche internationaux (PRI) ont pour vocation de soutenir un partenariat émergent entre deux pays ou plus, en donnant aux projets scientifiques d’excellence, à fort potentiel d’impact, des moyens pour asseoir durablement cette collaboration. Ouvert thématiquement, le programme soutient les projets qui démontrent la complémentarité entre les équipes impliquées, ainsi que la valeur ajoutée de leur collaboration. Il vise à la consolidation d’un partenariat établi entre une équipe Inserm et une ou plusieurs équipe(s) étrangère(s). Les appels sont ciblés géographiquement, en alternant les zones d’une année sur l’autre, de manière à couvrir l’ensemble des pays et territoires.

L’Inserm soutient les projets sélectionnés pour 5 ans, à hauteur de 60 000 € dans le cas partenariats européens, et de 75 000 € pour les partenariats hors Europe.

Agents Inserm, pour en savoir plus sur les programmes Tremplin et PRI et pour candidater, consultez l’Intranet

3 – Structurer : les Partenariats internationaux clés (PIC)

Les PIC correspondent à des accords institutionnels bilatéraux ou multilatéraux identifiés par la Direction générale, pour soutenir des collaborations prioritaires installées présentant un intérêt thématique et géographique stratégiques.

4 – Intégrer : les Programmes de coordination thématique (PCT)

Premier programme de ce type, un PCT fédère un nombre restreint de partenaires (4–5) autour d’une thématique identifiée comme prioritaire par la Direction générale, et dont les enjeux sociétaux et scientifiques sont majeurs et partagés par la communauté internationale.

De 4 à 5 PCT ont vocation à être financés sur l’ensemble du Plan Stratégique 2021–2025. Le premier PCT financé, InterAging, à trait au vieillissement en bonne santé. Il est porté par Eric Gilson, dans la continuité du programme transversal Agemed.

L’Inserm coordonne et soutient ces réseaux thématiques sur cinq ans.

Le pilotage de la coopération internationale et européenne

Au sein du Département Partenariats et Relations extérieures, les pôles relations internationales et relations européennes mettenten œuvre la politique internationale et européenne de l’Inserm, définie par la Direction générale. Appuyés respectivement par leurs bureaux à Washington et à Bruxelles, les pôles :

  • appuient la mise en place d’échanges et de partenariats bilatéraux, multilatéraux et communautaires
  • développent les outils de coopération correspondants et en assurent la gestion
  • assurent le suivi et l’évaluation des actions et outils de l’Institut à l’international
  • promeuvent l’action de l’Inserm à l’international
  • conduisent une veille internationale du paysage de la recherche en santé publique
  • accueillent les délégations étrangères et organisent les déplacements de la Direction générale auprès des partenaires ou pour toute action internationale