Partenariats de recherche

L’Inserm conduit ses recherches en partenariat avec de nombreux acteurs en France : établissements d’enseignement supérieur, organismes de recherche, centre hospitalo-universitaires, opérateurs de santé, industriels, fondations ou associations, collectivités, agences de santé et organismes de protection sociale.

Ces partenariats de recherche se concrétisent notamment par la création d’unités mixtes de recherche, mises en place dans le cadre d’une stratégie d’objectifs scientifiques communs. L’Inserm compte environ 350 structures de recherche (unités, centres d’investigation clinique) réparties sur l’ensemble du territoire français. La quasi-totalité de ces structures sont mixtes : au moins un établissement d’enseignement supérieur et de recherche y est en cotutelle Inserm.

Sur chaque site, le dialogue entre l’Inserm et ses partenaires est constant. Il permet :

  • le développement d’une stratégie scientifique commune, qui se saisit des opportunités propres aux sites et s’appuie sur les forces de l’Inserm en tant qu’organisme national
  • l’accompagnement des unités de recherche au quotidien, dans une logique de co-construction avec les partenaires et de mutualisation des moyens, garantissant la cohérence des projets au niveau national

L’Inserm développe par ailleurs une politique de partenariats en direction des institutions, des autorités sanitaires et des décideurs publics ou privés. L’Inserm dispose également de nombreux partenaires à l’international.

Universités, ComUE et grandes écoles

Plus de 80% des unités de recherche de l’Inserm sont situées au sein des sites universitaires et hospitaliers. Les établissements d’enseignement supérieur représentent le premier partenaire de l’Inserm en termes de cotutelles.

La loi n° 2013–660 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche du 22 juillet 2013 a introduit la notion de coordination territoriale de l’offre de formation et de la stratégie de recherche et de transfert. Cette coordination se fonde sur un projet partagé entre établissements d’enseignement supérieur et organismes de recherche. Elle favorise la pluridisciplinarité, avec des interfaces nouvelles ou renforcées entre les universités, les écoles (notamment d’ingénieurs), les entreprises, les collectivités territoriales et les organismes de recherche.

La participation de l’Inserm à cette coordination se traduit par la participation à différentes instances dans lesquelles il promeut la recherche en sciences de la vie et santé.

Les universités

La loi 2007–1199 du 10 août 2007, relative aux libertés et responsabilités des universités, renforce la capacité de chaque établissement à développer une politique scientifique et donc à afficher des priorités en matière de recherche.

Dans ce contexte, l’Inserm se positionne, avec les organismes de recherche partenaires en sciences de la vie et de la santé, sur des priorités affichées par les acteurs locaux, après une évaluation stratégique et scientifique réalisée dans le cadre des grands domaines portés par les instituts thématiques. Ceci se traduit par :

  • le soutien au développement des activités d’unités mixtes de recherche, allant de l’unité mono-équipe au centre de recherche
  • le soutien au développement d’infrastructures de recherche en biologie/santé, du domaine technologique, en recherche clinique et en santé publique ; les priorités identifiées doivent répondre aux besoins de proximité définis au niveau local et être en adéquation avec les feuilles de route nationale et européenne pour les très grandes infrastructures
  • au titre du soutien, à l’autonomie des jeunes chercheurs dans une approche d’attractivité de l’excellence.

Les regroupements universitaires

L’Inserm est amené à travailler avec la plupart des Communautés d’universités et d’établissements (ComUE) instaurée par la loi du 22 juillet 2013. L’Institut est membre de 4 ComUE parisiennes et partenaire ou membre associé des ComUE qui accueillent des unités Inserm.

Certains regroupements universitaires portent ou s’appuient sur un projet d’initiative d’excellence (Idex) ou d’initiative Science – Innovation – Territoires – Economie (Isite). L’Inserm est aujourd’hui impliqué dans la gouvernance et la stratégie scientifique de :

  • 9 Idex (Idex confirmés : Sorbonne Université, Strasbourg, Marseille, Bordeaux, Paris Saclay, PSL. Idex en phase probatoire : Université de Paris, Grenoble et Nice).
  • 6 I‑site (Bourgogne Franche Comté, Lorraine, Lille, Montpellier, Clermont Auvergne et Nantes).

Les grandes écoles

L’Inserm a souhaité nouer des partenariats étroits avec les grandes écoles. Cette action est confirmée dans le plan stratégique de l’Inserm.

À ce titre, l’Institut a signé un accord-cadre avec CentraleSupélec en 2015. Le double objectif de cette nouvelle collaboration est de former des profils d’ingénieurs mieux intégrés dans les laboratoires de recherche et des biologistes plus impliqués dans l’innovation technologique. Les deux établissements souhaitant irriguer leurs actions communes par l’innovation et l’esprit d’entreprendre, la création d’entreprises sera également une dimension du programme mis en place.

Organismes de recherche

Environ un tiers des unités Inserm sont placées sous la responsabilité conjointe d’un autre établissement ou organisme de recherche. Les unités de l’Inserm sont en cotutelle avec :

À lire aussi : 

L’Inserm et Aviesan

L’Inserm assure la présidence de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan), qui rassemble les grands acteurs en sciences de la vie et de la santé en France. L’Inserm anime les instances de gouvernance d’Aviesan et coordonne l’ensemble des réponses au nom d’Aviesan : documents d’orientation stratégique, comités de pilotage de plans nationaux, représentations.

Avec le soutien des membres d’Aviesan, l’Inserm défend et promeut la recherche biomédicale. Il a ainsi initié de nouvelles actions en positionnant Aviesan au cœur des dispositifs. Citons pour exemple le plan d’action pour la programmation de la recherche en santé, la place de la recherche dans le Système national des données de santé, le plan France Médecine génomique 2025, le programme de recherche de lutte contre l’antibiorésistance, la structuration et l’animation du réseau REACTing, en particulier dans la lutte contre les virus Ebola, Zika et le SARS-CoV2 (responsable du Covid-19).

Centres hospitalo-universitaires et opérateurs de santé

L’Inserm est étroitement lié aux hôpitaux par l’implantation majoritaire de ses structures de recherche dans le périmètre des sites hospitalo-universitaires : CHU, Centres de lutte contre le cancer, facultés de médecine, de pharmacie ou d’odontologie, sites de l’EFS.

L’Inserm joue un rôle clé dans le triptyque universités/organismes de recherche/hôpitaux pour doter notre pays de pôles d’excellence à vocation triple : enseignement, recherche et soins. L’institut est en effet le seul à même d’assurer avec efficacité la continuité de la recherche biologique et médicale, fondamentale et clinique.

L’Inserm est ainsi chargé d’organiser la représentation des organismes de recherche dans les Comités de recherche biomédicale et santé publique (CRMBSP) des 27 CHU.

L’Inserm accueille les médecins

Plus de 2 000 hospitalo-universitaires travaillent dans des structures de recherche Inserm et plus de 40% des structures Inserm sont dirigées par des PU-PH.

Avec son dispositif Postes d’accueil, l’Inserm renforce les liens entre recherche fondamentale et recherche clinique, thérapeutique et en santé publique, et poursuit sa politique de formation à la recherche par la recherche. Dans le cadre de ce dispositif, des unités ou des centres d’investigation clinique Inserm accueillent pour des médecins pour une durée de 2 ans. En 2017, 37 contrats de ce type étaient en cours, dont 19 nouveaux contrats ont été signés dans l’année.

Les contrats d’interface hospitaliers permettent quant à eux à des praticiens hospitaliers d’effectuer un travail de recherche à temps partiel, ou d’augmenter leur temps consacré à la recherche. Là encore les médecins sont accueillis dans des unités ou des centres d’investigation clinique Inserm. Huit nouveaux contrats ont été signés en 2017, venant s’ajouter aux 33 contrats en cours.

Industrie

L’Inserm est impliqué dans des partenariats avec des acteurs privés de la recherche et dispose de partenariats structurants avec des industriels nationaux et internationaux : Dassault Systèmes, MSD Avenir, MedImmune/AstraZeneca, Sanofi, Pierre Fabre…

Ces partenariats avec l’industrie s’appuient sur le savoir-faire d’Inserm Transfert. Cette filiale privée de l’Inserm gère l’intégralité de la valorisation et du transfert des connaissances issues des laboratoires de recherche de l’Inserm vers l’industrie, contribuant à promouvoir l’innovation en santé.

Fondations et associations

Les fondations et les associations sont de précieux partenaires pour l’Inserm. Elles participent au financement de la recherche, à son organisation, et jouent un rôle décisif dans la démocratie sanitaire et scientifique.

Les fondations et les associations développent une stratégie de soutien à la recherche, appuyée sur des appels à projets ou l’attribution de prix en reconnaissance de l’excellence des travaux de scientifiques et auxquels nos laboratoires répondent.

Certains programmes de l’Inserm sont établis en partenariat étroit avec les associations et fondations, tel que le programme Atip-Avenir.

Collectivités locales et régionales

L’Inserm entretient des relations privilégiées avec les régions et les métropoles. Ces relations peuvent se concrétiser par des conventions-cadres de coopération régionale, déclinant les axes de partenariat que l’Inserm et une région souhaitent développer conjointement (cofinancement).

Les contrats de plan État-Région

Les relations entre l’Inserm et les régions s’exercent notamment au travers des contrats de plan Etat-région (CPER). Pour le CPER 2015–2020 l’Inserm participe au financement de 22 projets, sur 14 régions également, pour un montant total de 21 millions d’euros.

Pôles de compétitivité

Un pôle de compétitivité rassemble sur un territoire bien identifié et sur une thématique ciblée, des entreprises, petites et grandes, des laboratoires de recherche et des établissements de formation. Il a vocation à soutenir l’innovation et favorise le développement de projets collaboratifs de recherche et développement (R&D).

L’Inserm est impliqué dans différents pôles de compétitivité en santé :

Agences de santé

Les partenariats avec les agences de santé visent à faire émerger de nouvelles thématiques de recherche, en alliant les compétences biomédicales de l’Inserm à des compétences complémentaires, comme la démographie ou les sciences sociales. Ces partenariats se concrétisent par des actions conjointes :

L’Inserm est partenaire des structures suivantes :

  • Agence de la biomédecine
  • Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM)
  • Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses)
  • Haute autorité de santé (HAS)
  • Institut national du cancer (INCa)
  • Santé publique France

À lire aussi : Convention cadre Inserm / Anses

Dans le cadre du plan Cancer, l’INCa, en partenariat avec l’Inserm pour le compte d’Aviesan et le ministère de la Santé (DGOS), labellise des sites de recherche intégrée sur le cancer (SIRIC) dont la mission est d’élaborer et de conduire des programmes de recherche intégrée, ainsi que de mettre en place des programmes de diffusion des connaissances et des nouvelles pratiques. Le financement de ces SIRIC est assuré conjointement l’INCa, la DGOS et l’Inserm.

En 2018, les 8 SIRIC labellisés sont les suivant :

  • SIRIC Curie – Institut Curie, Paris
  • LYriCAN (Manipulating cell plasticity for innovative cancer treatment) – Centre Léon Bérard, Lyon
  • BRIO (Bordeaux Recherche Intégrée Oncologie) – Bordeaux
  • SIRIC Montpellier Cancer – Montpellier
  • SOCRATE – Institut Gustave Roussy, Villejuif
  • CARPEM (CAncer Research for PErsonalized Medicine) – AP-HP (Hôpital Européen Georges Pompidou, Hôpital Cochin/Hôtel-Dieu et département d’hématologie de l’hôpital Necker), Paris
  • ILIAD (Imaging and Longitudinal Investigations to Ameliorate Decision making in multiple myeloma and breast cancer) – CHU de Nantes
  • CURAMUS (Cancer United Research Associating Medicine, University & Society) – Groupe Hospitalier Pitié Salpêtrière, Paris

Organismes de protection sociale

L’Inserm est partenaire des organismes de protection sociale (Assurance maladie) dans l’objectif de :

  • fournir un appui scientifique à la surveillance et à l’amélioration de l’état de santé de la population
  • développer et valoriser les connaissances et méthodologies relatives à l’optimisation de la gestion des systèmes de soins et de prévention

Ce partenariat se concrétise par la mise en place d’une expertise collective, le financement de recherches spécifiques et des bilans bibliographiques.