Les accélérateurs de recherche technologique (ART)

L’Inserm développe depuis 2015 des programmes visant à accélérer la recherche technologique et la mise à disposition des technologies les plus innovantes auprès de ses équipes de recherche.

La recherche scientifique dépend de plus en plus de l’accès aux technologies de pointe. Pour se donner une capacité d’innovation, de développement technologique, et de diffusion des technologies vers ses laboratoires, l’Inserm se dote d’accélérateurs de recherche technologique (ART).

Ces structures visent non seulement au développement de technologies innovantes, mais également à leur mise à disposition auprès des équipes de recherche qui pourront en tirer les bénéfices. Ce volet passe notamment par la formation des personnels de recherche à l’utilisation des innovations technologiques. 

ART Ultrasons biomédicaux

La révolution ultrasonore – interview – 3 min 34 – 2016 

Ce premier ART, inauguré en 2016, est dédié à la recherche et l’utilisation des ultrasons pour la médecine, notamment dans le domaine du diagnostic et traitement des cancers, des maladies cardiovasculaires et neurologiques. 

Cette nouvelle structure thématique regroupe au sein d’une même unité des compétences multiples pour développer des technologies innovantes et pour les mettre à disposition d’autres laboratoires de l’Inserm. 

L’ART Ultrasons biomédicaux est intégré à l’Institut Physique pour la Médecine Paris, une unité mixte de recherche (Inserm, ESPCI Paris-PSL, CNRS) implantée au sein de PariSanté Campus.

En savoir plus sur l’ART Ultrasons biomédicaux

ART Bioimpression

Cet ART vise à promouvoir l’intégration de l’impression 3D de cellules dans les laboratoires de l’Inserm. L’objectif est d’accélérer le développement de modèles cellulaires pour la recherche fondamentale, d’organoïdes pour la recherche en pharmacologie, et les usages de la bioimpression pour la recherche en médecine régénératrice. Il fournit notamment des services de formation et de production aux laboratoires Inserm. 

Inauguré en 2017, cet ART est développé en partenariat avec l’Université de Bordeaux (unité Inserm 1026, BioTis).

Bioprinting – reportage et interview – 4 min 38 – extrait de la série Des idées plein la tech’ (2011)

ART Thérapie génomique

Ce troisième ART apporte des compétences technologiques, précliniques et pharmaceutiques pour le développement d’innovation en thérapie génique issue des laboratoires Inserm. Il se focalise en particulier sur les approches dites de thérapie génomique, qui consistent à modifier stablement le génome de cellules somatiques cibles afin d’obtenir un effet durable, y compris dans les tissus en forte division. Cette approche qui a déjà fait ses preuves, permet de combiner thérapie génique et cellulaire. Elle utilise par exemple des vecteurs lentiviraux ou des outils d’édition du génome de type CRISPR. 

Créé au 1er janvier 2018, l’ART Thérapie génomique est dirigé par Anne Galy. Il s’intéressera en priorité aux applications de la thérapie génomique en immunologie ou en hématologie. 

Pour en savoir plus sur la thérapie génique et l’édition génomique

ART ARN messager

Crée en septembre 2022, cet ART vise à promouvoir et à accélérer l’intégration de technologies qui se fondent sur l’utilisation biomédicale d’ARN messagers dans les unités Inserm.

Le développement de ces technologies offre sans nul doute la possibilité de mettre au point des stratégies thérapeutiques innovantes pour de nombreuses maladies : au-delà du succès des vaccins à ARNm contre la Covid-19, différents travaux ont en effet apporté la preuve de l’intérêt de ces molécules dans diverses applications (immunothérapies, édition du génome, apport transitoire de protéines…). Et les résultats prometteurs d’essais cliniques en cours renforcent encore l’intérêt qu’on doit leur porter.

L’ART permettra de fournir un savoir-faire et des services relatifs aux technologies ARNm, complétant ainsi les compétences et les moyens des laboratoires Inserm. Implanté à l’université et au CHU d’Orléans, il s’appuiera sur deux plateformes – la première dédiée à la production d’ARNm et la seconde au développement de système pour les administrer – pour développer des outils et des approches innovantes.

À lire aussi, notre dossier sur les thérapies à ARN

ART à l’étude

  • Intelligence Artificiel en clinique