AccueilC’est quoiÇa passe – C’est quoi une maladie aiguë ?Ça passe – C’est quoi une maladie aiguë ? Publié le : 18/09/2025 Temps de lecture : 3 min C’est quoiEn musique, il n’y a pas de doute : quand c’est aigu, ce n’est pas grave. Mais en médecine, c’est plus compliqué ! Une maladie aiguë peut-être grave ou bénigne, ça dépend. Ce qui la caractérise, c’est surtout son apparition soudaine, son évolution rapide, et le fait qu’on va le plus souvent en guérir. Tout le contraire d’une maladie chronique.Des douleurs et une fièvre qui apparaissent en quelques heures : c’est le scénario typique d’une maladie aiguë. Elle peut être grave, comme dans le cas d’une pneumonie ou d’une appendicite. Mais elle peut aussi être bénigne, par exemple si c’est un simple rhume. La nature aiguë d’une affection ne parle pas de sa sévérité, mais plutôt son « tempo » : les maladies aiguës démarrent brutalement et évoluent vite, sur une courte durée. On les oppose aux maladies chroniques qui sont quant à elles caractérisées par un début progressif, une évolution généralement lente et une durée longue, supérieure à six mois.Néanmoins, la frontière entre maladies aiguës et chroniques est assez perméable. Une affection au départ aiguë peut parfois devenir chronique, en particulier si elle est mal ou non traitée. Tandis qu’une maladie chronique peut comporter des phases aiguës : on parle alors d’« exacerbations », par exemple dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (ou BPCO), de « poussées » notamment dans la sclérose en plaques, ou encore de « crises » dans des maladies telles que l’asthme.Finalement, la grosse différence entre ces deux types de maladies est qu’on va généralement guérir de celles dites aiguës, même si certaines laissent des séquelles et/ou peuvent être mortelles. En revanche, une maladie chronique persiste presque toujours, souvent à vie, avec un retentissement majeur sur le quotidien des patients concernés et des risques de complications. Or les pathologies chroniques sont aussi nombreuses que diverses : outre celles déjà évoquées, citons le diabète, l’insuffisance rénale chronique, des maladies cardiovasculaires, l’endométriose, des cancers, certaines maladies infectieuses (VIH/sida, hépatite C...), génétiques ou encore psychiatriques... Dès lors, beaucoup de personnes sont concernées : en France en 2021, 12 millions de patients souffraient d’une maladie chronique reconnue dans le cadre du dispositif d’affection de longue durée (ALD), soit pratiquement 1 personne sur 5. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter, notamment en lien avec vieillissement de la population.De nombreuses équipes de recherche se mobilisent pour freiner cette progression. Leurs objectifs : trouver des moyens pour prévenir l’apparition de ces affections et améliorer la prise en charge des patients. Comme pour les maladies aiguës, beaucoup de travaux et d’approches sont spécifiques d’une maladie précise ou d’une famille de maladies. Mais la science indique qu’il existe un outil efficace pour combattre la plupart des maladies chroniques : l’activité physique. Elle est non seulement efficace pour réduire le risque de les développer, mais elle apporte aussi des bénéfices significatifs aux personnes malades.Pour en savoir plus sur la place de l’activité physique dans la prévention et le traitement des maladies chroniques, consultez l’expertise collective de l’Inserm dédiée à ce sujet, parue en 2019.Et pour découvrir les travaux conduits au sein de l’Inserm afin d’améliorer la prévention et le traitement des maladies, qu’elles soient aiguës ou chroniques, consultez nos dossiers d’information.À lire aussi Activité physique et maladies chroniques, le duo gagnantActualité, Science Infections chroniques : l’étude de la brucellose révèle un mécanisme potentiellement commun à d’autres bactériesActualité, Science