Santé mentale des adolescents : une plateforme numérique entre en phase de test

Pour améliorer le bien-être et la santé mentale des adolescents, prévenir ou détecter précocement des troubles tels que la dépression et l’anxiété, un consortium de recherche européen a développé une plateforme numérique. Dès le mois de décembre, son utilisation sera testée par 6 000 adolescents européens, recrutés via leur établissement scolaire dans le cadre de l’étude IMPROVA.

Étape charnière de la vie et de la construction de soi, l’adolescence est une période à risque pour la santé mentale. À l’échelle mondiale, cette dernière serait affectée chez 14 % des 10–19 ans et plusieurs études indiquent que ce chiffre est en augmentation. Pourtant, les troubles mentaux des adolescents ne reçoivent pas toujours l’attention qu’ils méritent, avec de lourdes conséquences pour les jeunes et pour la vie qu’ils mèneront une fois adultes. La prévention, la détection et la prise charge des troubles de la santé mentale des adolescents doivent absolument être améliorées.

C’est précisément l’objectif du projet IMPROVA (e‑Intervention Enhancing Mental Health in Adolescents), soutenu par l’Union européenne dans le cadre du programme de financement Horizon Europe. Ce projet s’appuie sur les multiples expertises d’un consortium de recherche international et interdisciplinaire, auquel participe l’Équipe de recherche en épidémiologie sociale dirigée par Maria Melchior à l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (unité 1136 Inserm) à Paris. Depuis 2022, ce consortium a travaillé main dans la main avec des adolescents, des parents, des enseignants, des professionnels de la santé scolaire et des décideurs politiques pour concevoir une plateforme numérique d’intervention en santé mentale. Au-delà de son rôle dans la prévention et la détection de troubles, cet outil vise aussi à sensibiliser et lutter contre la stigmatisation et les inégalités sociales liées à la santé mentale.

L’intérêt et l’efficacité de la plateforme doivent maintenant être évalués. Dans ce cadre, 1 500 jeunes scolarisés dans les académies de Créteil et Versailles sont actuellement recrutés pour la tester.

En savoir plus sur le projet IMPROVA

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