L’immunologie à toutes les échelles

Reportage réalisé au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy. Du ver à l’Homme, de la molécule à l’organisme entier, du physiologique au pathologique, les chercheurs du CIML étudient tous les champs de l’immunologie.

Whouah, mais de quelle planète cette créature aux mille couleurs débarque-t-elle ? Du Centre d’immunologie de Marseille-Luminy (CIML), dirigé par Philippe Pierre succédant à Éric Vivier. Plus particulièrement d’un de leur puissant microscope, le bien-nommé « microscope à feuillet de lumières ». Et, en guise de créature fixée pour l’éternité grâce aux rayons lasers, un embryon de souris !

Mais dans quel but ? Pour étudier les cellules lymphoïdes innées, un type particulier de cellules immunitaires qui combinent des caractéristiques de lymphocytes T, cellules de l’immunité adaptative, et de cellules de l’immunité innée. Serge Van de Pavert, l’auteur de la photo, et son équipe s’intéressent à un sous-type de ces cellules impliquées dans le développement des organes lymphoïdes secondaires (ganglions lymphatiques, rate…), lieux de passage, d’accumulation, et de rencontre des cellules de l’immunité et des antigènes reconnus par les anticorps. Amorcées au stade embryonnaire, leur formation et leur différenciation peuvent être modifiées en changeant certains facteurs diététiques. 

Cette imagerie 3D avec marquage immunofluorescent a donc pour but d’analyser le nombre et la répartition des cellules impliquées dans la construction du système lymphatique, outil indispensable au drainage des tissus, à la circulation des nutriments, des hormones et des globules blancs, et au fonctionnement du système immunitaire et de la cicatrisation. 

Du ver à l’Homme, de la molécule à l’organisme entier, du physiologique au pathologique, le CIML et ses 14 équipes abordent tous les champs de l’immunologie contemporaine : la genèse des différentes populations cellulaires, leurs modes de différenciation et d’activation, leurs implications dans les cancers, les maladies infectieuses et inflammatoires, et les mécanismes de la mort cellulaire. 

Reportage à retrouver dans le magazine Science&Santé n°39