Imprimer le vivant

Reportage réalisé au Laboratoire de Biophysique-Bioingénierie tissulaire à Bordeaux. Découvrez les coulisses de l’impression 3D dans le domaine de la santé.

Le rêve de la bioimpression est-il devenu réalité ? En partie. Les chercheurs du nouvel accélérateur de recherche technologique (ART) BioPrint, à Bordeaux, parviennent en effet à déposer des cellules, couche après couche, selon une organisation en trois dimensions, programmée pour mimer au plus proche celle des tissus natifs. Leurs outils ? Des bioimprimantes assistées par laser, jet d’encre et micro-extrusion, les trois technologies majeures de la bioimpression. 

Cependant les « tissus » imprimés vont évoluer au cours du temps, ajoutant une quatrième dimension à l’impression 3D. Pour ce faire, ils doivent être nourris et oxygénés. Une limitation majeure pour imprimer un organe reste donc l’obtention d’un réseau vasculaire permettant la perfusion de la totalité des tissus. Pour autant, les structures cellulaires et organoïdes – modèles d’organe simplifiés – bioimprimés offrent déjà aux chercheurs la possibilité de tester différentes organisations de cellules, l’effet d’une radiothérapie ou encore de médicaments. 

Inauguré le 12 octobre 2017, l’ART a pour mission principale d’accélérer la diffusion des technologies de bioimpression dans toute la communauté scientifique Inserm et d’appliquer les connaissances de cette équipe multidisciplinaire à différents domaines (ingénierie tissulaire, oncologie, pharmacologie…), pour faciliter le développement de projets de recherche innovants dans toutes les unités. Visite. 

Reportage à retrouver dans le magazine Science&Santé n°38