Partenariats de recherche

L’Inserm conduit ses recherches en partenariat avec de nombreux acteurs en France : établissements d’enseignement supérieur, organismes de recherche, centre hospitalo-universitaires, opérateurs de santé, industriels, fondations ou associations, collectivités, agences de santé et organismes de protection sociale. Ces partenariats de recherche se concrétisent notamment par la création d’unités mixtes de recherche, mises en place dans le cadre d’une stratégie d’objectifs scientifiques communs.

L’Inserm compte environ 365 structures de recherche (unités de recherche, unités de service, centres d’investigation clinique) réparties sur l’ensemble du territoire français. La quasi-totalité de ces structures sont mixtes : au moins un établissement d’enseignement supérieur et de recherche en assure la cotutelle avec l’Inserm.

Sur chaque site où l’Inserm est présent, un dialogue constant avec les partenaires permet :

  • le développement d’une stratégie scientifique commune, qui se saisit des opportunités propres aux sites et s’appuie sur les forces de l’Inserm en tant qu’organisme national
  • l’accompagnement des unités de recherche au quotidien, dans une logique de co-construction avec les partenaires et de mutualisation des moyens, pour garantir la cohérence des projets au niveau national

Afin de renforcer ce dialogue et les actions qui en découlent, l’Institut désigne des référents scientifiques de sites, choisis pour leur connaissance approfondie des acteurs de la recherche. Ces experts épaulent les délégués régionaux en participant aux comités de pilotage et aux comités scientifiques des sites, afin de suivre leur évolution et d’identifier les projets émergents. Les partenariats sont par ailleurs rythmés au plus haut niveau : le PDG de l’Inserm se déplace sur les sites en amont des évaluations des structures, pour réaliser un bilan et, avec les instituts thématiques et les cotutelles, réfléchir aux projets scientifiques des unités. À l’issue des évaluations, l’ensemble des tutelles se concerte sur la création et le renouvellement des unités de recherche du site. Ce dialogue se prolonge ensuite avec les Directeurs généraux délégués et les services de l’Inserm lors des réunions de début de mandat des unités.

L’Inserm développe par ailleurs une politique de partenariats en direction des institutions, des autorités sanitaires et des décideurs publics ou privés. L’Inserm dispose également de nombreux partenaires à l’international.

Universités et grandes écoles

Les établissements d’enseignement supérieur représentent le premier partenaire de l’Inserm en termes de cotutelles.

La loi n° 2013–660 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche du 22 juillet 2013 a introduit la notion de coordination territoriale de l’offre de formation et de la stratégie de recherche et de transfert. Pour l’Inserm, cela se traduit en particulier par sa participation à différentes instances dans lesquelles l’institut promeut la recherche en sciences de la vie et santé.

Les universités

L’Inserm est partenaire de plus de 30 universités partout en France, et la majorité de ses unités ont une université pour cotutelle. Pleinement intégrées dans leur écosystème territorial, elles contribuent ainsi activement aux initiatives de structuration locales ainsi qu’à l’émulation scientifique qui en résulte.

Dans ce contexte, l’Inserm se positionne, avec les organismes de recherche partenaires en sciences de la vie et de la santé, sur des priorités affichées par les acteurs locaux, après une évaluation stratégique et scientifique réalisée dans le cadre des grands domaines portés par les instituts thématiques. Ceci se traduit par :

  • le soutien au développement des activités d’unités mixtes de recherche, allant de l’unité mono-équipe au centre de recherche
  • le soutien au développement d’infrastructures de recherche en biologie/santé, du domaine technologique, en recherche clinique et en santé publique (les priorités identifiées doivent répondre aux besoins de proximité définis au niveau local et être en adéquation avec les feuilles de route nationale et européenne pour les très grandes infrastructures)
  • au titre du soutien, à l’autonomie des jeunes chercheurs dans une approche d’attractivité de l’excellence

Au-delà de ses unités, les partenariats de l’Inserm avec les universités se centrent sur le renforcement de l’attractivité internationale des métiers de la recherche et la simplification des processus. Dans ce cadre, l’Inserm est notamment amené à discuter avec les universités des chaires de professeurs juniors (CPJ).


Convention de mixité

La philosophie des relations de politique de site est encadrée dans une convention de mixité qui fixe les règles, notamment celles liées au mandataire unique et à la simplification de la vie administrative des unités mixtes de recherche.

Les conventions de mixités signées depuis 2021 :

  • École normale supérieure (2021)
  • Université de Bordeaux (2022)
  • Université Paris Saclay (2023)
  • Université de Limoges (2023)
  • Université Toulouse 3 Paul-Sabatier (2023)
  • Université de Montpellier (2023)
  • Nantes Université (2023)
  • Université de Poitiers (2024)
  • Université Aix-Marseille (2024)

Les conventions de mixité des sites de la Vague C (Nancy, Besançon, Dijon, Reims, Strasbourg, Nice, Tours) seront révisées courant 2024–2025.


Les grandes écoles

L’Inserm est partenaire d’une quinzaine de grandes école françaises. Depuis 2015 et la signature de l’accord-cadre CentraleSupélec-Inserm, l’Institut souhaite faciliter le recrutement et l’accueil des ingénieurs au sein des laboratoires de l’Inserm. L’objectif est de sensibiliser les élèves ingénieurs à la biologie-médecine très en amont de leur parcours.

📁 Consulter la liste des partenaires de mixité de l’Inserm (2024 – xlsx, 12 Ko)

Organismes de recherche

Environ un tiers des unités Inserm sont placées sous la responsabilité conjointe d’un autre établissement ou organisme de recherche. Des unités de l’Inserm sont en cotutelle avec :

  • le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) 
  • Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement)
  • Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique)
  • le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) 
  • l’IRD (Institut de recherche pour le développement) 

L’Inserm et le CNRS renouvelle régulièrement leur Accord-cadre, un partenariat historique autour de leur centaine d’unités communes, pour continuer de proposer le meilleur environnement possible à la recherche d’excellence en sciences de la vie et de la santé. Un des outils qui illustre ce partenariat étroit est le programme Atip-Avenir.

Par ailleurs, l’Inserm a développé et soutient des équipes-projets avec Inria, le CNRS et Inrae, pour favoriser les découvertes interdisciplinaires, renforcer les collaborations ouvertes et polariser les forces utiles de la recherche française autour de projets spécifiques.

Les équipes projets

8 équipes projets Inserm-Inria, depuis 2020

  • ARAMIS : Algorithmes, modèles et méthodes pour les images et les signaux du cerveau humain, équipe projet dirigée par Olivier Colliot (Paris)
  • SISTM : Statistiques en la biologie des systèmes et en médecine translationnelle, équipe projet dirigée par Rodolphe Thiebaut (Bordeaux)
  • HEKA : Méthodes basées sur les données et modèles en santé pour l’acquisition de connaissances, équipe projet dirigée par Sarah Zohar (Paris)
  • COMPO : Méthodes computationnelles pour la prise en charge thérapeutique en oncologie, équipe projet dirigée par Sébastien Benzekry (Marseille)
  • EMPENN : Neuroimagerie : méthodes et applications, équipe projet dirigée par Pierre Maurel (Rennes)
  • PREMEDICAL : Médecine de précision par intégration de données et inférence causale, équipe projet dirigée par Julie Josse (Montpellier)
  • SAIRPICO : Imagerie spatio-temporelle, intelligence artificielle et calcul numérique pour la biologie cellulaire et chemobiologie, équipe projet dirigée par Charles Kervrann (Paris)
  • NERV : Neuroingénierie des systèmes pour modéliser et interfacer les réseaux cérébraux, équipe projet dirigée par Fabrizio de Vico Falani (Paris)

2 équipes projet Inserm-CNRS, depuis 2023

  • Flash Atlantic, sur la radiothérapie flash. Équipe projet dirigée par F. Paris (avec CNRS Biologie et CNRS Nucléaire et Particules)
  • GEP engineering, sur les organoïdes de tissus adipeux humains. Équipe projet dirigée par L. Casteilla (avec CNRS Ingénierie)

5 équipes projet Inserm-Inrae sur la thématique de l’exposome ; depuis 2023

  • EXTREME, sur les contaminations aux métaux. Équipe projet dirigée par Charline Warembourd
  • POP’S, sur le stockage adipeux des polluants organiques et son implication dans la NASH. Équipe projet dirigée par Soazig Le Lay (Rennes)
  • URITOX, sur l’exposome chimique professionnel des femmes travaillant dans les exploitations bovines laitières. Équipe projet dirigée par Jean-Philippe Nougayrede, (Rennes)
  • THYREX, sur l’exposome et les hormones thyroïdiennes. Équipe projet dirigée par Claire Philippat (Toulouse)

Des unités de l’Inserm sont également en cotutelle avec :

  • l’Institut Pasteur Paris (Accord-Cadre Inserm/Institut Pasteur signé en décembre 2023)
  • l’Institut Pasteur Lille 
  • le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN)
  • le Collège de France 
  • le Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM)
  • l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA-SSA)
  • l’Établissement français du sang (EFS)

Centres hospitalo-universitaires et opérateurs de santé

L’Inserm est étroitement lié aux hôpitaux par l’implantation majoritaire de ses structures de recherche dans le périmètre des sites hospitalo-universitaires : CHU, centres de lutte contre le cancer (CLCC), facultés de médecine, de pharmacie ou d’odontologie, sites de l’EFS.

L’Inserm joue un rôle clé dans le triptyque universités/organismes de recherche/hôpitaux pour doter notre pays de pôles d’excellence à vocation triple : enseignement, recherche et soins. L’Institut est ainsi amené à nommer les représentants des organismes de recherche dans les Comités de recherche biomédicale et santé publique (CRMBSP) de 27 CHU.

Les Fédérations hospitalo-universitaires

Depuis 2014, l’Inserm et ses partenaires ont mis en place des projets de recherche communs entre hôpitaux, universités et organismes de recherche : les Fédérations hospitalo-universitaires (FHU) développent des activités de soins, d’enseignement et de recherche, en s’appuyant sur des unités de recherche mixte. Labellisées pour 5 ans suite à un appel à projets (local, régional ou inter-régional) conduit conjointement par une université, un CHU et l’Inserm, ces fédérations visent à dynamiser la recherche et améliorer la qualité des soins, par une diffusion plus rapide des innovations, et à renforcer la collaboration sur des thèmes médicaux qui conduisent à des innovations de rupture. Les thèmes variés sont variés : cancer, psychiatrie, grossesse, greffe, vieillissement, technologies pour la santé, Immunologie, vieillesse, chirurgie, douleur, métabolisme…

L’implication de l’Inserm dans l’ensemble des appels à projets successifs a permis de maintenir une homogénéité de cette structuration sur l’ensemble du territoire national. Depuis 2020, l’Inserm a décidé de doter financièrement chaque nouvelle FHU créée.

En 2024, on compte 46 FHU dont 21 en Ile-de-France.

L’Inserm accueille les médecins

Plus de 2 000 hospitalo-universitaires travaillent dans des structures de recherche Inserm et plus de 40 % des structures Inserm sont dirigées par des PU-PH.

Par ailleurs, l’Inserm développe les parcours soignants-chercheurs pour faciliter les transferts de connaissances des laboratoires de recherche vers les activités de soins, de biologie clinique et de santé publique.

Avec son dispositif Postes d’accueil, l’Inserm renforce les liens entre recherche fondamentale et recherche clinique, thérapeutique et en santé publique, et poursuit sa politique de formation à la recherche par la recherche. Dans le cadre de ce dispositif, des unités ou des centres d’investigation clinique Inserm accueillent pour des médecins pour une durée de 2 ans.

Les contrats d’interface hospitaliers permettent quant à eux à des praticiens hospitaliers d’effectuer un travail de recherche à temps partiel, ou d’augmenter leur temps consacré à la recherche. Là encore les médecins sont accueillis dans des unités ou des centres d’investigation clinique Inserm.

Industrie

L’Inserm est impliqué dans des partenariats avec des acteurs privés de la recherche et dispose de partenariats structurants avec des industriels nationaux et internationaux : Dassault Systèmes, MSD Avenir, MedImmune/AstraZeneca, Sanofi, Pierre Fabre…

Ces partenariats avec l’industrie s’appuient sur le savoir-faire d’Inserm Transfert. Cette filiale privée de l’Inserm gère l’intégralité de la valorisation et du transfert des connaissances issues des laboratoires de recherche de l’Inserm vers l’industrie, contribuant à promouvoir l’innovation en santé.

Fondations et associations

Les fondations et les associations sont de précieux partenaires pour l’Inserm. Elles participent au financement de la recherche, à son organisation, et jouent un rôle décisif dans la démocratie sanitaire et scientifique.

Les fondations et les associations développent une stratégie de soutien à la recherche, appuyée sur des appels à projets ou l’attribution de prix en reconnaissance de l’excellence des travaux de scientifiques. L’Inserm siège dans les conseils d’administration de fondations thématisées qui soutiennent la recherche (Fondation Alzheimer, Fondation Maladies Rares…).

Collectivités locales et régionales

L’Inserm entretient des relations privilégiées avec les régions et les métropoles. Ces relations peuvent se concrétiser par des conventions-cadres de coopération régionale, déclinant les axes de partenariat que l’Inserm et une région souhaitent développer conjointement (cofinancement).

3 conventions Inserm-Région signées :

  • Région Bretagne (2022)
  • Région Normandie (2022)
  • Région Hauts-de-France (2023)

Les contrats de plan État-Région

Les relations entre l’Inserm et les régions s’exercent notamment au travers des contrats de plan État-région (CPER). Pour le CPER 2022–2027, l’Inserm participe au financement de 40 projets, sur 9 régions, pour un montant total de 8,68 millions d’euros.

Les pôles de compétitivité

Un pôle de compétitivité rassemble sur un territoire bien identifié et sur une thématique ciblée, des entreprises, petites et grandes, des laboratoires de recherche et des établissements de formation. Il a vocation à soutenir l’innovation et favorise le développement de projets collaboratifs de recherche et développement (R&D).

L’Inserm est impliqué dans différents pôles de compétitivité en santé :

Agences de santé

Les partenariats avec les agences de santé visent à faire émerger de nouvelles thématiques de recherche, en alliant les compétences biomédicales de l’Inserm à des compétences complémentaires, comme la démographie ou les sciences sociales. Ces partenariats se concrétisent par des actions conjointes : séminaires ou colloques, appels d’offres pour soutenir le développement de recherche, montage d’opérations de grande envergure tel que le Système national des données de santé

L’Inserm est partenaire des structures suivantes :

  • Agence de l’innovation en santé (AIS)
  • Agence de la biomédecine
  • Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM)
  • Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses)
  • Haute autorité de santé (HAS)
  • Institut national du cancer (INCa)
  • Santé publique France

Les sites de recherche intégrée sur le cancer

Dans le cadre du plan Cancer, l’INCa, en partenariat avec l’Inserm et le ministère de la Santé (DGOS), labellise des sites de recherche intégrée sur le cancer (Siric) dont la mission est d’élaborer et de conduire des programmes de recherche intégrée, ainsi que de mettre en place des programmes de diffusion des connaissances et des nouvelles pratiques. Le financement de ces Siric est assuré conjointement par l’INCa, la DGOS et l’Inserm.

En 2023, les 8 Siric labellisés sont les suivants :

Organismes de protection sociale

L’Inserm est partenaire des organismes de protection sociale (Assurance maladie) dans l’objectif de :

  • fournir un appui scientifique à la surveillance et à l’amélioration de l’état de santé de la population
  • développer et valoriser les connaissances et méthodologies relatives à l’optimisation de la gestion des systèmes de soins et de prévention

Ce partenariat se concrétise par la mise en place d’une expertise collective, le financement de recherches spécifiques et des bilans bibliographiques.

Le Health Data Hub

Destinée à faciliter le partage des données de santé issues de sources très variées pour servir les projets de recherche, le Health Data Hub a été créée en 2019. Cette structure publique associe plus de 50 membres qui représentent l’État, les caisses d’Assurance maladie et des organismes d’assurance maladies complémentaires, des organismes de recherche – dont l’Inserm – et d’enseignement, des agences de santé, des établissements et des professionnels de santé, des industriels et des usagers.

Sa principale mission est de mettre à disposition de porteurs de projets un catalogue de bases de données et les moyens informatiques pour les exploiter. La base principale est le SNDS mais le « catalogue » du Health Data Hub est évolutif et se construit progressivement : des échanges sont en cours avec de nombreux partenaires pressentis tels que Santé Publique France, l’AP-HP, l’Inserm, l’Université de Bordeaux, Unicancer... Le Health Data Hub contribue également à diffuser des normes de standardisation pour l’échange et l’exploitation des données de santé.