Hélène Espérou, Prix Innovation 2020

Responsable du Pôle recherche clinique de l’Inserm, Hélène Espérou et son équipe ont accompagné, lors de la crise sanitaire, le montage des projets de recherche de l’Institut, dans le cadre de leur mission d’encadrement des essais cliniques. Un investissement récompensé par le Prix Innovation.

Hélène Espérou © Inserm/François Guénet
Hélène Espérou © Inserm/François Guénet

Hélène Espérou est entrée à l’Inserm en 2017, après 18 ans en tant qu’hématologue à l’hôpital Saint-Louis à Paris, et diverses fonctions à l’Agence de la biomédecine, au ministère de la Santé et à la fédération Unicancer. « l’Inserm m’a permis de renouer avec la recherche clinique que j’ai quittée en 2005 pour un autre exercice professionnel », confie cette fidèle lectrice du quotidien Le Monde, qui « aime autant voyager au bout du monde que dévorer des romans dans son jardin ».

Formé d’une trentaine de personnes – « la plupart scientifiques à l’origine » –, le Pôle recherche clinique qu’elle dirige a notamment pour mission de se porter « promoteur » des études cliniques menées par l’Inserm, autrement dit d’en être le responsable légal. Il est ainsi chargé de demander aux autorités compétentes (ANSM, Cnil...) les différentes autorisations nécessaires au lancement de ces essais et de les suivre jusqu’à la publication des résultats. 

Des autorisations décrochées en moins d’un mois !

Au début de la crise sanitaire, entre janvier et mai 2020, Hélène Espérou et ses collègues ont accompagné pas moins d’une dizaine de projets portant sur la Covid-19, notamment French Covid – dont les données ont été utilisées dans deux études prestigieuses* –, l’essai thérapeutique européen Discovery, ou encore les cohortes Sapris et Epicov. « Pour tous, nous avons obtenu l’aval des autorités en moins d’un mois, contre trois à six habituellement », se rappelle Hélène Espérou. Son équipe avait déjà dû travailler dans une telle urgence : « Lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2015, il a fallu lancer en quelques semaines un essai clinique thérapeutique. » Mais la pandémie actuelle a une grande particularité, constate-t-elle : « Comme la Covid touche absolument tout le monde, jamais nous n’avons eu autant ce sentiment de travailler pour la santé de tous. »

Parmi le Pôle de recherche clinique de l’institut thématique Santé publique, de gauche à droite et de haut en bas : Aurélie Papadopoulos, Carole Pierrart, Christelle Delmas, Michael Hisbergues, Noémie Mercier et Salma Jaafoura © Inserm/François Guénet
Parmi le Pôle de recherche clinique de l’institut thématique Santé publique, de gauche à droite et de haut en bas : Aurélie Papadopoulos, Carole Pierrart, Christelle Delmas, Michael Hisbergues, Noémie Mercier et Salma Jaafoura © Inserm/François Guénet