Antoine Triller, Prix d’Honneur 2018

Antoine Triller a consacré sa carrière aux synapses, ces zones qui permettent aux neurones d’échanger de l’information. Bien qu’elles soient impliquées dans des processus que l’on imagine stables, comme l’apprentissage ou la mémoire, il a démontré que les molécules qui composent ces synapses sont très mobiles.

Antoine Triller

Antoine Triller dirige l’Institut de biologie de l’Ecole normale supérieure (Ibens, Paris)* qu’il fondé en 2010. Il y poursuit des travaux entamés dès le début des années 80, sur les bases moléculaires de la communication neuronale et sur leurs dysfonctionnements. Il a montré que la dérégulation de ces mécanismes fondamentaux peut engendrer diverses maladies : certaines épilepsies, des maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson…) ou encore des troubles psychiatriques. 

Antoine Triller, Prix d’Honneur 2018 – portrait vidéo – 2 min 58 – 2018 

C’est en 1985 qu’il a pour la première fois réussi à visualiser un récepteur aux neurotransmetteurs dans une synapse, au sein du système nerveux central. Il montrera par la suite que ces récepteurs ne sont pas statiques : ils peuvent diffuser le long de la membrane du neurone. Cette découverte sera récompensée par un premier Prix Inserm, en 2004. 

Avec Alain Prochiantz (Grand Prix Inserm 2011), Antoine Trillera créé le Labex Memolife. Ce laboratoire d’excellence réunit une cinquantaine d’équipes qui cherchent ensemble à comprendre les mécanismes fondamentaux de la mémoire, un processus associé à une certaine stabilité, pourtant fondé sur les structures moléculaires mobiles ! 

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Note :
*unité 1024 Inserm/CNRS, Ecole normale supérieure