Youssef Anouar

Remarque : ces contenus ont été récupérés automatiquement depuis l’ancien site « Histoire de l’Inserm » (https://histoire.inserm.fr) et n’ont pas été modifiés depuis.

L’activité de recherche de Youssef Anouar est centrée sur les neuropeptides et la neuro-endocrinologie depuis plus de 25 ans. Il cherche à comprendre comment les neuropeptides sont impliqués dans les mécanismes de différenciation et de communications neuronale et neuro-endocrine, sachant que de nombreuses pathologies des systèmes nerveux (maladies neurodégénératives, tumeurs cérébrales) et neuro-endocrines (obésité, tumeurs neuro-endocrines) sont associées à des anomalies dans la différenciation, la survie et l’intercommunication cellulaire. 

Une grande partie des travaux de Youssef Anouar a été consacrée à l’étude de la fonction de protéines nommées chromogranines/sécrétogranines, qui sont majoritairement présentes dans les granules de sécrétion des cellules endocrines, neuro-endocrines et neuronales. Les résultats ont contribué à montrer que ces protéines sont régulées par des neuropeptides et les hormones stéroïdes, qu’elles donnent naissance à des peptides comme l’EM66 qui contrôle la prise alimentaire ou qui sert de marqueur pour différencier certains types de tumeurs neuro-endocrines, telles que les phéochromocytomes. Enfin, ces protéines induisent la formation de granules de sécrétion et aident au stockage et à la libération des hormones. 

Une autre part de ses activité a été dédiée à l’étude des mécanismes de signalisation des neuropeptides au cours de la différenciation et du fonctionnement des cellules neuro-endocrines saines ou tumorales telles que les cellules chromaffines de la médullosurrénale. Ces travaux ont notamment permis de montrer l’implication de la protéine kinase ERK dans la biosynthèse des neuropeptides dans les cellules chromaffines, l’implication du facteur de transcription NF-kB dans les effets trophiques du neuropeptide PACAP et l’identification d’une nouvelle enzyme anti-oxydante, la sélénoprotéine T, qui joue un rôle essentiel dans la neuroprotection induite par le neuropeptide PACAP, et dans la prévention de la neurodégénérescence dans des modèles de la maladie de Parkinson. 

Les autres activités de l’unité portent sur le rôle des neuropeptides dans l’ontogenèse cérébrale, les accidents vasculaires cérébraux, la gliomagenèse, la régulation du métabolisme énergétique et les hyperplasies surrénaliennes. 

Ces travaux de recherche ont permis de déposer de nombreux brevets et certains d’entre eux sont en cours de maturation dans une optique de valorisation. Notamment, un marqueur de la malignité des phéochromocytomes a été identifié et un nouveau modèle de la maladie de Parkinson a été développé chez la souris présentant des troubles moteurs caractéristiques. Ainsi, en plus d’améliorer les connaissances fondamentales, un objectif important du laboratoire est d’identifier et de valider des outils diagnostiques et pronostiques et de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques. 

Biographie

Youssef Anouar est né le 14 janvier 1962 au Maroc. Il a mené ses études secondaires à Casablanca (Maroc) et ses études supérieures aux universités de Paris VII et de Rennes. 

  • Maîtrise de biochimie (1987).
  • DEA de biologie cellulaire, moléculaire et sciences de la santé, université de Rennes I (1988).
  • Doctorat d’université en sciences biologiques, université de Rennes I, dont la thèse s’intitule : « Régulation par le 17b-œstradiol de l’expression des gènes de la sécrétogranine II et de la chromogranine A dans l’hypophyse de rat » (1991).
  • Stage post-doctoral Lee Eiden, Laboratory of Cell Biology, National Institute of Mental Health, National Institutes of Health, Bethesda, MD, Etats-Unis (1992–1994).
  • Attaché temporaire d’enseignement et de recherche (ATER), université de Rouen, unité Inserm 413 « Neuro-endocrinologie cellulaire et moléculaire », dirigée par Hubert Vaudry, faculté de médecine et de pharmacie, Rouen (1995–1996).
  • Chargé de recherche (1996), directeur de recherche de 2ème classe (2003) à l’Inserm.
  • Responsable d’une équipe au sein de la même unité Inserm 413 (1998–2007).
  • Directeur de l’équipe « Neuro-endocrinologie cellulaire et moléculaire » (2008).
  • Directeur de l’unité Inserm 982 « Différenciation et communication neuronale et neuroendocrine », de 2010 à 2016, devenue une unité mixte de recherche sous le même intitulé (Inserm 1239/ université de Rouen), faculté de médecine et de pharmacie, Rouen, depuis 2017. Cette unité est issue de l’unité 413 dirigée par Hubert Vaudry. 

Instances scientifiques et de gestion de la recherche

  • Membre de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm « Régulations hormonales » (2004 ‑2007).
  • Membre du conseil du département de biologie (depuis 2007), puis du conseil scientifique de l’université de Rouen (2008–2012).
  • Membre des jurys de concours « CDD Inserm » pour jeunes chercheurs (2008–2009), membre du jury de concours des programmes ATIP-AVENIR du CNRS et de l’Inserm (2009).
  • Membre des comités de direction des consortiums du groupement de recherche international Neuro et du programme cadre de l’Union européenne-FP7 Neuromed, depuis 2010.
  • Expert pour les contrats hospitaliers de recherche translationnelle pour Aviesan (2010–2011).
  • Membre de comités de sélection d’enseignants-chercheurs à Rouen, Caen, Le Havre et Paris.
  • Membre du comité de direction de l’école doctorale normande de chimie, biologie intégrative et environnement, depuis 2012.
  • Directeur adjoint de l’institut de recherche et d’innovation biomédicale de Haute-Normandie, depuis 2012.
  • Expert pour le programme national reproduction et endocrinologie. 
  • Expert pour l’Agence nationale de la recherche, le CNRS, et le cancéropôle Nord-Ouest. 

Sociétés savantes – Académies

  • Membre, puis président du conseil scientifique de l’international symposium on Chromaffin Cell Biology, depuis 2005.

Prix – distinctions 

Prime d’excellence scientifique Inserm (2010–2013).