Serge Erlinger

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Mis à jour le 26 juin 2021 

La carrière de Serge Erlinger, médecin clinicien et chercheur, a été dédiée à l’étude du foie et de ses maladies. Son activité scientifique a été largement favorisée par la coexistence, à l’hôpital Beaujon, d’un service d’hépatologie et d’une unité de recherche Inserm de physiopathologie hépatique, ces deux entités développées et menées par deux éminents médecins-chercheurs, René Fauvert puis Jean-Pierre Benhamou. Ce dernier a fait bénéficier Serge Erlinger de son enseignement et de son enthousiasme pendant plus de 25 ans. Cet intérêt pour les maladies du foie a été renforcé par un séjour d’un an dans le laboratoire du professeur Stanley E Bradley, à la Columbia University de New York. 

Les principaux travaux de recherche de Serge Erlinger ont porté sur les mécanismes de la sécrétion biliaire et sur le rôle joué dans ce processus par les médicaments. Il a également fait la démonstration de l’effet « hypercholérétique » de l’acide ursodésoxycholique, molécule aujourd’hui largement utilisée dans le traitement de certaines maladies du foie et des voies biliaires. Avec ses collaborateurs, il a étudié le métabolisme et le transport des acides biliaires par le foie. Ils ont analysé le rôle des canaux biliaires dans l’élaboration de la bile et étudié la physiopathologie de la cholestase, stagnation pathologique de la bile dans les canaux biliaires. 

Serge Erlinger s’est également intéressé au traitement de la cholestase expérimentale et ses recherches ont porté sur les ictères (jaunisses), l’exploration fonctionnelle du foie, le syndrome de Dubin-Johnson, la cholestase récurrente bénigne, la cholangite sclérosante primitive et la fibrose hépatique congénitale. 

Il s’est aussi penché sur la lithiase biliaire, la lithotritie extracorporelle (qui est devenue le traitement de référence des calculs urinaires), l’intérêt de l’examen microscopique de la bile et, ensuite, sur les hépatites virales, avec le traitement de l’hépatite chronique B, le diagnostic et le traitement de l’hépatite chronique C, notamment en cas de co-infection par le VIH. 

Après sa retraite hospitalière et universitaire, Serge Erlinger a entrepris des études d’histoire contemporaine à l’université d’Aix-Marseille. Il a notamment travaillé sur le conflit israélo-palestinien et soutenu un mémoire de master II sur la représentation de ce conflit dans le journal Le Monde. 

Biographie

Serge Erlinger est né le 5 octobre 1938 à Paris. Il mené ses études secondaires au lycée Jacques Decour à Paris et ses études supérieures à la faculté de médecine de Paris (1957–1963).

  • Interne des hôpitaux de Paris (1962–1967).
  • Boursier de recherches (bourse des National Institutes of Health), Columbia University, New-York, département de médecine (1965–1966).
  • Thèse de doctorat en médecine sur les mécanismes de la sécrétion biliaire (1967).
  • Assistant à la faculté de médecine, dans le service d’hépatologie du Pr René Fauvert à l’hôpital Beaujon, Clichy (1967–1973).
  • Chargé de recherche à l’Inserm dans l’unité 24 « Physiopathologie hépatique », dirigée par Jean-Pierre Benhamou, hôpial Beaujon, Clichy (1973–1976).
  • Vîsiting Associate Professor of Medicine, département de médecine et de biologie, université de Californie à San Diego, La Jolla, Etats-Unis (1979–1980).
  • Maître de conférences agrégé à la faculté Xavier-Bichat (université Paris VII), médecin des hôpitaux, praticien hospitalier, dans le service d’hépatologie de Jean-Pierre Benhamou, hôpital Beaujon (1976–1993).
  • Directeur de l’unité de recherche Inserm 24 « Physiopathologie hépatique » (1986–1998), succédant à Jean-Pierre Benhamou, et lui succédant également à la tête du service d’hépatologie, hôpital Beaujon, Clichy (1993–1998).

Instances administratives et de gestion de la recherche

  • Membre de la commission scientifiques spécialisée (CSS) « Nutrition, appareil digestif et annexe : physiologie, physiopathologie, pharmacologie, toxicologie, environnement, chirurgie, radiologie, épidémiologie, santé publique, génie biologique et médical » (1979–1982). 

Sociétés savantes

  • Membre de la Société française de gastroentérologie. 
  • Membre, puis président de 1984 à 1988 de l’Association française pour l’étude du foie. 
  • Membre de l’European Association for the Study of the Liver et secrétaire de 1974 à 1975. 
  • Membre de l’European Society for Clinical lnvestigation, de l’American Gastroenterological Association, de l’American Association for the Study of Liver Diseases, de l’International Association for the Study of the Liver, de la Société royale belge de gastroentérologie.
  • Membre de la Société française de biologie.

Prix

  • Prix Eppinger (1982).