Michel Manciaux

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Médecin et jeune pédiatre, Michel Manciaux s’est vite intéressé d’abord aux maladies chroniques de l’enfant, puis aux causes environnementales de ces maladies, il est ainsi passé à la pédiatrie sociale puis à la santé publique, en particulier la santé au travail. 

Directeur de l’unité de recherche Inserm “Santé au travail et santé publique”, le thème fédérateur des travaux de Michel Manciaux et de ses collaborateurs a été la santé au travail, c’est-à-dire l’étude de la santé des travailleurs en fonction des rythmes et des conditions de travail, des risques et des nuisances auxquels ils sont exposés, de leurs profils de carrière, des menaces qui pèsent sur leur emploi, éventuellement de leur situation de non-travail, de leur environnement social. Et cela, à la fois dans les industries traditionnelles encore représentées en Lorraine, dans le monde agricole, et dans les nouveaux métiers et postes de travail qui se sont développés dans le cadre des restructurations industrielles. Cette thématique a été étudiée par Michel Manciaux dans une optique de santé publique, tant il est évident qu’on ne peut dissocier les problèmes de santé des travailleurs de l’ensemble de leurs conditions et modes de vie et des problèmes de santé publique considérés au moins à niveau micro-social. 

Les préoccupations de recherche en matière de méthodes ont constitué un des points forts du travail de l’unité Inserm 115, dirigée par Michel Manciaux, à la fois dans le domaine des processus d’aide à la décision et d’aide à l’action et dans celui de l’évaluation des états de santé, que ce soit sous l’angle de leur perception par les sujets eux-mêmes et par leurs familles, ou sous l’aspect de ce que peuvent apporter les examens de santé, simples bilans effectués en milieu de travail, ou explorations fonctionnelles plus approfondies, ou encore bilans complexes et répétitifs pratiqués dans le cadre d’un Centre de médecine préventive. 

Ils ont ainsi fait appel à l’approche épidémiologique, en étudiant, selon les cas, longitudinalement d’importantes cohortes, sur 5 ou même 10 ans, ou bien en effectuant des enquêtes transversales sur de larges échantillons. 

A signaler également les voies plus théoriques dans lesquelles ils se sont engagés : élaboration de logiciels informatiques, modélisation, analyses de procédures diagnostiques ou thérapeutiques, et ce en vue de la mise au point de méthodes de dépistage plus précoce ou de systèmes d’aide à la décision dans certaines pathologies. 

Cette recherche méthodologique a également permis des applications, réalisées, avec l’accord et la participation des usagers, dans un esprit de prévention-promotion de la santé et dans une démarche de santé communautaire. 

Biographie

Michel Manciaux est né le 8 août 1928 Audun-le-Roman (54). Il a mené ses études supérieures à Nancy. 

  • Etudiant à la faculté à la faculté de médecine de Nancy (1945).
  • Interne des hôpitaux à la faculté de médecine de Nancy (1951).
  • Chef de clinique en pédiatrie à l’hôpital de Nancy (1957).
  • Assistant en médecine sociale (1958).
  • Agrégé de pédiatrie, option pédiatrie préventive et sociale (1961).
  • conseiller régional en santé maternelle et infantile au bureau pour l’Europe de l’Organisation mondiale de la santé – OMS (1968–1970).
  • Vice doyen de la faculté de médecine de Nancy, chargé de la réforme des études médicales (1971–1974).
  • Directeur général du Centre international de l’enfance – CIE (1974–1983).
  • Professeur de santé publique à Nancy (1984–1992).
  • Directeur de l’unité de recherche Inserm 115 “Santé au travail et santé publique : méthodes et applications”, université Henri-Poincaré, Nancy (1985–1992). 
  • Président de l’Observatoire régional de la santé et des affaires sociales de Lorraine (1987–1999). 

Michel Manciaux est décédé le 2 décembre 2014 à Nancy. 

Instances scientifiques et de gestion de la recherche

  • conseiller régional en santé maternelle et infantile au bureau pour l’Europe de l’OMS (1968–1970).
  • Membre de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm “Santé publique, environnement, écologie, écologie parasitaire, biomathématiques, biostatistiques et épidémiologie générale, informatique” (1974–1979).
  • Membre du comité d’experts de l’OMS en santé de la famille (1975–1994, 1994–1999).
  • Membre du conseil scientifique de l’Inserm (1979–1982).
  • Membre puis vice-président du comité consultatif de l’OMS pour la recherche en santé (1994–1999).
  • Conseiller technique au Secrétariat d’État chargé de la famille (1988–1990).

Sociétés savantes – Académies

Membre de nombreuses sociétés savantes. 

Distinctions – Prix

  • Médaille Rosen von Rosenstein, Upssala, Suède (1984).
  • médaille Andrija Stamper, de l’Association of Schools of Public Health in the European Region (1996).
  • Docteur honoris causa, université de Montréal (2006).