Jean Bancaud

Remarque : ces contenus ont été récupérés automatiquement depuis l’ancien site « Histoire de l’Inserm » (https://histoire.inserm.fr) et n’ont pas été modifiés depuis.

La carrière de Jean Bancaud s’est illustrée par ses recherches sur l’électro-encéphalographie et sur l’exploration fonctionnelle stéréotaxique du cerveau humain ; il a ainsi pu localiser, puis atteindre des zones cérébrales profondes et de plus en plus précises. Sa maîtrise de la technique d’exploration fonctionnelle stéréotaxique lui a permis de mettre au point des modes d’interventions dans diverses affections cérébrales, notamment de chirurgie des épilepsies. 

Vingt années durant, l’étroite coopération entre Jean Bancaud et Jean Talairach assurera l’avènement, le succès et la diffusion de la méthode stéréotaxique stéréo-encéphalographique qui porte son nom, avec les brillants résultats chirurgicaux qu’elle a rendus possibles dans le domaine de l’épilepsie. Ainsi s’est développée une « Ecole de Sainte-Anne », laquelle conserve de multiples élèves en France comme à l’étranger.

Biographie

Jean Bancaud est né à Bourganeuf, dans la Creuse, en 1921.Études brillantes de philosophie avant de se tourner vers la médecine à la faculté de Paris 

  • Engagé volontaire de la Résistance (1940–1945), capitaine des FFI (Etat Major 17ème RM), lieutenant de réserve.
  • Docteur en médecine de la faculté de médecine de Paris (1958).
  • Chef du laboratoire d’électro-encéphalographie du centre neurochirurgical des hôpitaux psychiatriques de la Seine, hôpital Sainte-Anne, service de Marcel David (1959).
  • Chef du laboratoire de neurophysiopathologie, section stéréotaxique, du centre neurochirurgical des hôpitaux psychiatriques de la Seine, chez Jean Talairach (1959).
  • Chef de laboratoire de neurophysiopathologie du service de neurochirurgie fonctionnelle de l’hôpital Sainte-Anne, service de JeanTalairach (1960).
  • Attaché d’électro-encéphalographie du service de neuroradiologie et d’électro-encéphalographie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, chez Herman Fischgold (1960).
  • Assistant d’électro-encéphalographie des hôpitaux de Paris (1962).
  • Assistant-chef de travaux en exploration fonctionnelle du système nerveux au CHU Pitié-Salpêtrière (1964).
  • Chargé de recherche (1966), maître de recherche (1969), directeur de recherche à l’Inserm (1975).
  • Directeur-adjoint, à titre personnel, de l’unité Inserm 97 « Neurophysiopathologie et thérapeutique des épilepsies », dirigée par Jean Talairach (1970–1973).
  • Directeur de l’unité Inserm 97 « Exploration fonctionnelle stéréotaxique et thérapeutiques chirurgicales des épilepsies » (1974–1987), succédant à Jean Talairach. Michel Lamarche lui succèdera en 1988. 

Jean Bancaud est décédé à Paris en 1993. 

Instances scientifiques

Président de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm « Système musculaire squelettique, système nerveux central et organes des sens : physiologie, physiopathologie, pharmacologie, toxicologie, environnement, chirurgie, épidémiologie, psychiatrie » (1974–1979).

Sociétés savantes

  • Membre de la Société d’électro-encéphalographie et de neurophysiologie clinique de langue française (1953),
  • Membre associé de la Société française de psychologie (1953),
  • Membre associé de la Société de neurochirurgie de langue française (1964),
  • Membre titulaire de l’International Society for Research in Stereoencephalotomy (1964),
  • Membre correspondant de l’Electro-Encephalography American Society (1969).
  • Membre honoraire de la Société argentine d’électro-encéphalographie et de neurophysiologie clinique et de la Société argentine de neurologie (1970),
  • Membre correspondant de l’Association argentine de neurochirurgie (1970),
  • Membre titulaire de la Ligue française contre l’épilepsie (1971) et de la Société hongroise d’électro-encéphalographie et de neurophysiologie clinique (1973),
  • Membre associé de la Société française de neurologie (1974).

Distinctions

  • Médaille du combattant volontaire de la Résistance. 
  • Chevalier dans l’Ordre national du mérite (1976).