Jacques Glowinski

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Mis à jour le 04.01.2021

Les travaux de Jacques Glowinski ont contribué de manière très importante à l’avancée des connaissances dans le domaine des neurosciences. Il est l’un des pères de la neuropharmacologie en France, notamment, avec la co-découverte de lapremière classe des antidépresseurs, les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO).

C’est à l’Institut Pasteur que Jacques Glowinski entame sa formation à la recherche dans le champ des neurosciences. Il effectue ensuite un stage dans un laboratoire de sciences cliniques des National Institutes of Health (NIH) où il travaille sur les neurotransmetteurs avec Julius Axelrod (prix Nobel de médecine en 1972). A son retour des Etats-Unis, il poursuit ses recherches en neuropharmacologie, avec Denise Albe-Fessard et Alfred Fessard au Collège de France. 

Ses travaux les plus importants ont porté sur l’analyse des systèmes dopaminergiques et l’étude des circuits neuronaux soumis à leur contrôle. L’altération des systèmes de neurotransmission spécifiques et la dégénérescence de certains neurones sont en effet à l’origine de troubles observés dans la schizophrénie et la maladie de Parkinson. 

  • Parmi les très nombreux travaux de Jacques Glowinski et de son équipe, on peut citer : l’étude des mécanismes d’actions des neurotransmetteurs et des psychotropes, et la mise en évidence de la réactivité des neurones dopaminergiques aux stimulations sensorielles, 
  • la démonstration de l’importance des échanges entre les divers types de cellules nerveuses pour la différenciation et la fonction des neurones, l’hétérogénéité pharmacologique des cellules de soutien des neurones, les astrocytes.

Les travaux de Jacques Glowinski et de ses collaborateurs ont ouvert des voies nouvelles pour empêcher la mort prématurée de certaines cellules du cerveau et, ainsi, mieux soigner des maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer ou la sclérose en plaques. Les résultats de leurs recherches sur les mécanismes de transmission des neuromédiateurs ont également permis de corriger certaines anomalies et de mieux soigner plusieurs maladies mentales comme les psychoses ou les dépressions. 

De très nombreux chercheurs français et étrangers ont été formés dans le laboratoire de Jacques Glowinski. Plusieurs sont devenus directeurs de laboratoires à l’Inserm, au CNRS, dans des laboratoires d’Amérique du Nord et du Sud, ou directeurs de départements dans l’industrie pharmaceutique. 

Biographie

Jacques Glowinski est né le 30 août 1936 à Paris. Il a mené ses études supérieures à la faculté de pharmacie et à l’Institut de pharmacologie et de pharmacotechnie de Paris. 

  • Diplômé de la faculté de pharmacie de Paris (1959), diplômé de l’Institut de pharmacologie et de pharmacotechnie de Paris (1960).
  • Chercheur dans le laboratoire des isotopes radioactifs à l’Institut Pasteur (1961–1962).
  • Boursier dans le laboratoire de Clinical Sciences des National Institutes of Health, Etats-Unis, dirigé par Seymour Ketty-Sokolov, le père de la circulation cérébrale (1963–1965).
  • Boursier de la Foundation’s Fund for Research in Psychiatry (1965).
  • Chargé de recherche (1965), maître de recherche (1969), directeur de recherche à l’Inserm (1974).
  • Directeur du groupe de neuropharmacologie biochimique, chaire de neurophysiologie générale au Collège de France chez Alfred Fessard et Denise Albe-Fessard (1966).
  • Docteur ès sciences naturelles (1968).
  • Directeur de l’unité de recherche Inserm 114 « Neurobiologie pharmacologique » au Collège de France à Paris (1971–2003).
  • Professeur associé à l’université de Paris VII (1973–1977).
  • Professeur et titulaire de la chaire de neuropharmacologie au Collège de France (1983–2006), vice-président de l’assemblée des professeurs du Collège de France (1991).
  • Vice-administrateur (1994), administrateur, (2000–2006), administrateur honoraire du Collège de France, professeur honoraire au Collège de France.

Jacques Glowinski est décédé à Paris, le 4 novembre 2020 

Instances scientifiques

  • Membre des commissions scientifiques spécialisées de l’Inserm “Neurologie, neurophysiologie, psychologie et psychiatrie” (1968–1974) et “Système musculaire squelettique, système nerveux central et organes des sens, psychiatrie et santé mentale” (1979–1982).
  • Membre du Collège de direction scientifique (CODIS) de l’Inserm (1982–1993).

Sociétés savantes – Académies

  • Membre correspondant (1980) puis membre (1992) de l’Académie des sciences – Institut de France. 
  • Membre de la Commission Henrion « Toxicomanies » (1994).
  • Président de la Société des neurosciences (1995–1999).
  • Membre de la Société française de neurologie.
  • Membre de la Société française de pharmacologie clinique.
  • Président du conseil scientifique de la Fondation française pour la recherche sur l’épilepsie (1998–2000).
  • Membre du collège international de neuropsychopharmacologie. 
  • Président du conseil scientifique de la Fédération pour la recherche sur le cerveau (2000–2003).
  • Membre du comité national français pour la Société des neurosciences (2004).
  • Membre du conseil scientifique du Collège international de neuropsychopharmacologie (1998–2000).

Distinctions – Prix

  • Lauréat de la faculté de pharmacie de Paris (1959).
  • Prix Lallemand de l’Académie des sciences – Institut de France(1979).
  • Prix de la Fondation Lacassagne (1980).
  • Prix de biologie et de médecine Richard Lounsbery (1986).
  • Grand prix de la Fondation pour la recherche médicale (2002).
  • Professeur honoris causa de l’université de Montréal, Québec, Canada (2003) ;
  • Prix d’honneur Inserm 2005.
  • Lifetime Achievement Award de l’European College of Neuropsychopharmacology (2008).
  • Professeur honoris causa d’HEC Paris (2010).
  • Officier (1985), commandeur dans l’Ordre national du mérite.
  • Officier(1998), commandeur dans l’ordre national de la Légion d’honneur.