Jacques Benveniste

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Jacques Benveniste est une des personnalités scientifiques marquantes de l’Inserm des années 1970–1980. Son domaine d’étude a concerné notamment l’immunopharmacologie fondamentale et appliquée de l’allergie et de l’inflammation.

Scientifique profondément attaché à la quête de connaissances, il mène ses recherches dans le domaine des médiateurs de l’hypersensibilité immédiate (allergie immédiate), ce qui le conduit à la mise en évidence, en 1971, du Platelet Activating Factor (PAFacether), un phospholipide d’agrégation plaquettaire, qui contracte les bronches et abaisse la pression artérielle. Avec son équipe, il purifie ce facteur, établit sa structure et montre l’existence d’inhibiteurs du PAF. L’ensemble de ses travaux lui ont conféré une renommée internationale et ont ouvert de nouvelles perspectives dans le domaine de l’allergie et de l’inflammation. L’exploration des fonctions de cette molécule a ainsi conduit à la mise au point de nouvelles stratégies anti-inflammatoires fondées sur les antagonistes du PAF. 

En parallèle aux activités de recherche sur le PAF-acether, l’équipe de Jacques Benveniste s’est également intéressée aux propriétés et aux fonctions des polynucléaires basophiles, cellules impliquées dans les réactions allergiques. Lors de la stimulation par un allergène, ces cellules libèrent dans le milieu environnant le contenu de leurs granules, notamment des glycosamino-glycanes qui captent certains colorants. Sur la base de cette propriété, l’équipe de Jacques Benveniste met au point un test diagnostique de l’allergie.

Dans la seconde partie de sa carrière, Jacques Benveniste mène des recherches sur “la mémoire de l’eau”, formulant l’hypothèse qu’un anticorps placé en solution aqueuse est capable de provoquer une réaction biologique à des dilutions telles que les chances de présence d’une seule molécule de l’anticorps dans la solution sont nulles. Ces travaux, publiés initialement dans la revue Nature, vont susciter l’une des grandes controverses scientifiques du XXème siècle, la revue publiant quelque temps plus tard un rectificatif concluant que « l’hypothèse selon laquelle l’eau garderait la mémoire d’une substance qu’on y a diluée est aussi inutile que fantaisiste ». 

Biographie

Jacques Benveniste est né le 12 mars 1935 à Paris. Il a mené ses études universitaires à la faculté de médecine de Paris. 

  • Interne des hôpitaux de la région de Paris (1959), interne des hôpitaux de Paris (1961–1966).
  • Chercheur à temps partiel au CNRS, à l’Institut de recherche sur le cancer de Villejuif dans l’unité de W. Bernhart (1965–1969).
  • Docteur en médecine à la faculté de médecine de Paris (1967).
  • Chef de clinique à la faculté de médecine de Paris (1967–1969)
  • Chercheur associé dans le département de pathologie expérimentale à la Scripps Clinic, La Jolla, Californie (1969–1972).
  • Chargé de recherche (1973), directeur de recherche (1978), directeur de recherche de première classe à l’Inserm (1984).
  • Responsable de l’équipe de recherche en hypersensibilité et immunopathologie immédiate, dans l’unité Inserm 25 « Rein et immunologies des greffes », dirigée par Jean Hamburger à l’hôpital Necker – Enfants malades à Paris (1973–1977).
  • Chercheur dans l’unité de recherche Inserm 131 « Néphrologie et immunopathologie », dirigée par Pierre Galanaud, hôpital Antoine-Béclère, Clamart (1978).
  • Directeur de l’unité de recherche Inserm 200 « Immunologie de l’allergie et de l’inflammation » hôpital Antoine-Béclère, Clamart (1980–1990).
  • Directeur du laboratoire de biologie numérique à Clamart (1995).

Instances scientifiques

  • Membre de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm « Biologie et pathologie moléculaire générale, immunologie générale, génétique, virologie générale, bactériologie, parasitologie » (1979–1982).
  • Membre du conseil scientifique de l’Inserm (1983–1986).