Hervé Chneiweiss

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Mis à jour le 9 août 2021 

Les travaux de recherche d’Hervé Chneiweiss portent sur la biologie d’une population particulière de cellules du système nerveux, les astrocytes, principale population des cellules gliales, ainsi que sur l’origine et le développement des tumeurs cérébrales L’implication des cellules gliales dans le traitement de l’information nerveuse a été longtemps négligée. Les astrocytes constituent la moitié des cellules cérébrales et remplissent de nombreuses fonctions, depuis la mise en place de l’architecture du cerveau jusqu’au fonctionnement, à chaque instant, des communications entre neurones. De plus, certains astrocytes forment les cellules souches cérébrales adultes et la plupart des maladies dites neurologiques sont en fait liées à une altération de la fonction astrocytaire. 

Les travaux d’Hervé Chneiweiss ont permis de caractériser, sur différentes populations d’astrocytes du système nerveux central, de nombreux récepteurs et leurs effecteurs intracellulaires, second messagers et protéines cibles nouvellement identifiées comme la Stathmin ou PEA-15, et de décrire leurs fonctions dans la protection comme la mort programmée (apoptose), l’entrée dans le cycle cellulaire ou une motilité inappropriée. Plus récemment, avec ses collaborateurs, Hervé Chneiweiss a étudié les mécanismes liant l’astrocyte à la genèse et au développement des tumeurs cérébrales. Ils ont montré que la surexpression de certains facteurs de croissance, tel le TGFalpha agissant via l’Epidermal Growth Factor Receptor (EGFR), provoque un trouble de la différenciation cellulaire qui rend la cellule sensible à la transformation tumorale. Dès 2002, ils ont caractérisé, au sein de tumeurs cérébrales humaines de l’enfant et de l’adulte, des cellules souches tumorales, dont l’analyse pourrait permettre de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques anticancéreuses. 

C’est dans les années 1990 qu’Hervé Chneiweiss s’immerge pleinement dans les questions éthiques, en tant que consultant en neurogénétique à la Salpêtrière, dans le service d’Yves Agid. Passionné par les questions que posent les progrès de la recherche, Hervé Chneiweiss, d’abord membre d’ERMES, le comité d’éthique de l’Inserm, en est le président depuis mars 2013. Il a également été nommé membre du comité consultatif national d’éthique (CCNE). Il tient une chronique de bioéthique dans la revue médecine/sciences, dont il a été le rédacteur en chef de 2006 à 2016. 

Biographie

Hervé Chneiweiss est né le 14 août 1957 à Paris. Il a mené ses études secondaires au lycée Voltaire puis Louis-Le-Grand à Paris et ses études supérieures aux facultés de médecine et des sciences de Paris. 

  • Docteur en médecine de la faculté Broussais-Hôtel-Dieu, université Pierre et Marie Curie (1984).
  • Docteur ès science de la faculté des sciences de l’université Pierre et Marie Curie (1986).
  • Chargé de recherche (1986), directeur de recherche de 2ème classe (1996), directeur de recherche de 1ère classe (2007) au CNRS. 
  • Spécialiste en neurologie 1988
  • Habilitation à diriger des recherches (1993).
  • Responsable de l’équipe “Neuro-oncologie. Approche moléculaire et cellulaire du développement des gliomes”, au sein de l’unité 114 “Neurobiologie pharmacologique”, dirigée par Jacques Glowinski, Collège de France, Paris (1994–2004).
  • Directeur de l’unité mixte de recherche Inserm 752/université Paris-Descartes “Plasticité gliale” à l’hôpital Sainte-Anne à Paris (2006–2008).
  • Directeur de l’équipe de recherche “Plasticité gliale et tumeurs cérébrales” au sein du centre de psychiatrie et neurosciences Inserm/université Paris-Descartes, dirigé par Jacques Epelbaum, à l’hôpital Sainte-Anne à Paris (2009–2013).
  • Directeur de l’unité mixte Inserm 1130/CNRS/UPMC, campus de Jussieu à Paris (2014–2016).
  • Membre du comité de direction de l’Institut de biologie Paris-Seine Inserm/CNRS/université Pierre et Marie Curie. 
  • Président du comité d’éthique de l’Inserm depuis 2013.
  • Membre du comité consultatif national d’éthique (CCNE) pour les sciences de la vie et de la santé (2013–2016).

Instances scientifiques et de gestion de la recherche

  • Membre de la commission scientifique spécialisée (CSS) de l’Inserm “Neurobiologie, système neuromusculaire” (1991–1994).
  • Conseiller technique pour les sciences du vivant et la bioéthique auprès de Roger-Gérard Schwartzenberg, ministre de la Recherche (2000–2002).
  • Membre du conseil scientifique de l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (OPECST) depuis 2003.
  • Membre du conseil scientifique de l’Institut des sciences biologiques du CNRS (2012–2015).
  • Président du conseil d’administration du DIM (réseau scientifique pluridisciplinaire) réseaux scientifiques pluridisciplinaires “Cerveau et pensée” (2013–2016).
  • Membre du comité de direction de l’Institut de biologie Paris-Seine Inserm/CNRS/université Pierre et Marie Curie.
  • Président du comité d’éthique de l’Inserm depuis 2013. 
  • Membre du comité consultatif national d’éthique (CCNE) pour les sciences de la vie et de la santé, depuis 2013.
  • Membre du groupe d’experts de l’OMS depuis janvier 2019.
  • Président du comité international de bioéthique de l’Unesco depuis juillet 2019. 

Sociétés savantes – Académies

  • Membre de la Société des neurosciences, depuis 1989.
  • Membre du comité éditorial (1997–2005), puis rédacteur en chef (2006–2016) de la revue médecine/sciences.
  • Membre de l’Académie des sciences du Brésil, depuis 2009.
  • Membre du conseil scientifique de la Fondation pour la recherche médicale (2012–2016).

Distinctions – Prix

  • Prix OPECST/Inserm 2019.
  • Chevallier dans l’ordre national de la Légion d’honneur (janvier 2020).