François Bourlière

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François Bourlière a constamment mené en parallèle deux activités de recherche, en apparence distinctes, mais dont chacune a contribué à enrichir l’autre, l’une sur le vieillissement humain et l’autre sur l’écologie.

Pionnier de l’Ecole de gérontologie française, François Bourlière fonde, en 1956, le Centre de gérontologie Inserm/Association Claude-Bernard, qui devient unité de recherche Inserm, en 1964. Ses travaux sur la physiologie du vieillissement humain auront des répercussions importantes dans le domaine de la gériatrie. Il étudie notamment le vieillissement au niveau cellulaire et son retentissement sur les différents systèmes de l’organisme. Il réalise des études comparatives sur des populations de sujets âgés, dont l’originalité est d’être axée autour des thèmes de l’écologie et de l’environnement.

Dès le début de sa carrière, parallèlement à ses études de médecine, François Bourlière se consacre à des travaux de naturaliste et développe, dans ce domaine, une activité qu’il poursuivra tout au long de sa vie. Passionné par la zoologie et les sciences naturelles, il publie de nombreux ouvrages, notamment sur les mammifères, mais également sur de nombreuses autres espèces animales. 

François Bourlière se passionne également pour l’écologie et s’implique dans plusieurs recherches du Programme biologique international sur les écosystèmes tropicaux, notamment à Lamto en Côte d’Ivoire et à Fété-Olé au Sénégal. Il s’intéresse tout spécialement aux écosystèmes de savanes et étudie aussi bien les communautés de mammifères et d’oiseaux tropicaux que les reptiles des forêts équatoriales et les poissons des récifs coralliens. 

François Bourlière aura exercé une influence considérable sur une génération entière de médecins et d’écologistes, devenant ainsi le directeur de conscience de l’écologie française. 

Biographie

François Bourlière est né le 21 décembre 1913 à Roanne. Il a mené ses études secondaires à l’Institution Saint-Joseph à Roanne et ses études supérieures aux facultés de médecine et des sciences de Paris. 

• Interne des hôpitaux de Paris (1937–1944).
• Docteur en médecine (1940).
• Licencié de biologie à la faculté des sciences de Paris (1941).
• Docteur ès sciences (1944).
• Stagiaire au laboratoire de Cornell University, New York (1945–1946).
• Agrégé de médecine expérimentale et de biologie (1949), maître de conférences agrégé à la faculté de médecine de Paris (1949–1959).
• Directeur du Centre de gérontologie Inserm/Association Claude-Bernard (1956).
• Chargé de cours en écologie des mammifères à la faculté des sciences de Paris (1962–1980).
• Professeur de physiologie et de médecine jusqu’en 1968 à la faculté de médecine de Paris.
• Directeur de l’unité de recherche Inserm 118 de gérontologie à l’hôpital Saint-Périne, à Paris (1973–1982). Yves Courtois lui succèdera.
• Premier titulaire d’une chaire spécialement créée pour lui dans la discipline dont il est, en France, le fondateur et l’animateur, la gérontologie. Il occupera cette chaire, rattachée au Centre hospitalo-universitaire de Paris Ouest, jusqu’à sa retraite en 1983. . 

Il n’abandonne pas, cependant, ses activités médicales et de recherches qu’il poursuivra jusqu’à la fin de sa vie.François Bourlière est décédé à Boulogne le 10 novembre 1993. 

Instances scientifiques

• Membre de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm “Épidémiologie, médecine préventive et action médico-sociale” (1964–1967, 1968–1974).
• Président du comité exécutif du programme MAB (L’homme et la biosphère) de l’Unesco (1972–1975).
• Membre à plusieurs reprises du comité national du CNRS. 

Sociétés savantes et associations 

• Président de l’Union internationale de conservation de la nature (1963–1966).
• Président de l’international Biological Program (1964–1974).
• Membre du Haut-comité de l’environnement (1971–1974).
• Président du comité exécutif du programme L’homme et la biosphère de l’Unesco (1972–1975).
• Président de la Société nationale de la protection de la nature (1972–1982), dont la revue La Terre et la Vie est une émanation.
• Président de l’Association for Tropical Biology, de l’International Association for Ecology et de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
• Membre correspondant du Musée américain d’histoire naturelle (1974).
• Membre honoraire du Fond mondial pour la vie sauvage (1984).
• Rédacteur en chef de la revue Gerontology (1971–1983).
• Membre des comités de rédaction des revues internationales Gerontologia et Gerontology.
• Editor, durant des décennies, de la revue La Terre et la Vie, devenue Revue d’écologie.

Distinctions

• Docteur honoris causa de l’université de l’Ulster (1973) et de Scherbrooke, Québec, Canada (1992).
• Chevalier (1970) puis officier (1989) de la Légion d’honneur. Officier dans l’Ordre national du mérite.
• Commandeur de l’Arche d’or (Pays-Bas).