Daniel Fourmy

Remarque : ces contenus ont été récupérés automatiquement depuis l’ancien site « Histoire de l’Inserm » (http://histoire.inserm.fr) et n’ont pas été modifiés depuis.

Daniel Fourmy étudie des récepteurs de la cholécystokinine (RCCK) et de la gastrine (G) pour comprendre leurs fonctions et leurs mécanismes d’action, avec pour objectif leur utilisation comme cibles thérapeutiques en cancérologie. Il réalise également des études portant sur la régulation du récepteur du peptide GIP (Glucose Dependent Insulinotropic Peptide) dans les cancers et cherche à développer une stratégie denanothérapie ciblant le récepteur de la gastrine dans les tumeurs endocrines. 

Le récepteur RCCK2, un récepteur couplé aux protéines G a pour ligands naturels la cholécystokinine et la gastrine, deux neuropeptides connus pour leurs fonctions dans le système nerveux et l’appareil digestif. Le récepteur RCCK2 est une cible diagnostique et thérapeutique potentielle, lié à sa surexpression dans certains cancers. 

Daniel Fourmy a étudié les caractéristiques du récepteur RCCK2, ainsi que les mécanismes moléculaires régissant son internalisation cellulaire. Il a identifié des agonistes et un antagoniste présentant des activités très différentes sur les voies de signalisation activées par le récepteur, dépendantes des protéines G ou dépendantes du recrutement des bêta-arrestines. Il a été par ailleurs montré que les états conformationnels du RCCK2 à l’origine de ces signalisations présentent des différences au niveau du site de liaison orthostérique du récepteur. Ces résultats remettent en cause les concepts pharmacologiques traditionnels (le blocage du récepteur entraîne une perte d’effet), ce qui a amené Daniel Fourmy à développer une stratégie de ciblage thérapeutique. 

Cette stratégie thérapeutique anti-tumorale est appelée nanothérapie ciblée par hyperthermie magnétique. Elle est basée sur l’emploi de gastrine greffée à la surface de nanoparticules magnétiques. Ce ligand de RCCK2 guide ces nanoparticules vers les cellules tumorales sur-exprimant ce récepteur, puis se lie à ce récepteur, pénètre à l’intérieur des cellules de manière physiologique et s’accumule dans les lysosomes des cellules tumorales. A ce moment, un champ magnétique alternatif à haute fréquence est appliqué sur la tumeur, entraînant localement une élévation de la température des nanoparticules, puis la formation d’espèces réactives de l’oxygène qui entrainent la rupture de la membrane lysosomale et la mort cellulaire. Ces approches de recherche fondamentale associant biologie et nanotechnologies sont en cours de développement. 

Biographie

Daniel Fourmy est né le 1er mai 1954 à Bouloire dans la Sarthe. Il a mené ses études secondaires à Paris et ses études supérieures à l’université Paul-Sabatier de Toulouse. 

  • Chargé de recherche de deuxième classe (1983), de première classe (1987), directeur de recherche de deuxième classe (1992), directeur de recherche de première classe (2009) à l’Inserm. 
  • Stage post-doctoral à la Mayo Clinic, LJ Miller, Rochester, Minnesota, Etats-Unis (1987).
  • Responsable de l’équipe « Structure et dynamique des récepteurs cholecystine/gastrine » dans l’unité Inserm 151 « Biologie et pathologies digestives », dirigée par Nicole Vaysse, hôpital Rangueil, Toulouse (1988–2000). 
  • Responsable de l’équipe « Récepteurs cholécystine/gastrine : fonctions, mécanismes d’action et régulation » dans l’unité Inserm 531 « Biologie et pathologies digestives », dirigée par Lucien Pradayrol, hôpital Rangueil, Toulouse (2001–2006).
  • Responsable de l’équipe « Récepteurs des neuropeptides digestifs : rôle dans le cancer et dans les pathologies associées », au sein de l’unité Inserm 858 « Médecine moléculaire », dirigée par Angelo Parini, hôpital Rangueil, Toulouse (2007–2010).
  • Directeur de l’équipe « Réceptologie et ciblage thérapeutique en cancérologie » dans l’unité de recherche mixte Inserm 1037/CNRS 4552/INSA, dirigée par Jean-Jacques Fournie, hôpital Rangueil, Toulouse, (2011–2015).
  • Directeur de l’unité mixte Inserm 1226/ CNRS 5215/INSA, avec le même intitulé, au sein du laboratoire de physique et chimie des nano-objets, hôpital Rangueil, Toulouse, depuis 2016. 

Sociétés savantes – Académies

  • Fondateur et président de l’International Regulatory Peptide Society (2006–2014).
  • Président du comité international du Viktor Mutt Award (2006–2014).
  • Membre du comité d’organisation de l’European Pancreatic Club (2003–2006), du comité d’organisation du groupement de recherche CNRS 3545 « G Protein-Coupled Receptors – from Physiology to Drugs ». 
  • Membre du club français du pancréas, du club des cellules épithéliales et digestives, de l’European Pancreatic Club, de l’International Regulatory Peptide Society, du groupe français des peptides et protéines, de la Société française de nanomédecine, du comité développement économique, emploi et attractivité de Toulouse Métropole.
  • Membre du comité éditorial de Peptides, du Journal of Hormones.