Daniel Alagille

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Avec la création du service hospitalier d’hépatologie pédiatrique et de son unité de recherche Inserm en hépatologie à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, Daniel Alagille fera de cet hôpital un des hauts lieux de la recherche, des soins et de l’enseignement sur l’hépatologie infantile. Il va consacrer sa carrière à la recherche sur les maladies du foie de l’enfant et sur les traitements de celles-ci, notamment en matière de transplantation hépatique. 

Médecin-chercheur, il couvrait un large spectre de brillantes recherches menées dans son unité Inserm, avec des allers-retours permanents avec les connaissances, les expériences cliniques et les savoirs faire dans son service hospitalier de 35 lits. 

Il a laissé son nom au syndrome d’Alagille, une maladie génétique rare (autosomique dominant). Ce syndrome est caractérisé par l’association de cinq critères majeurs : un faciès particulier (front bombé, petit menton pointu, hypertélorisme), un embryotoxon postérieur (anomalie de la cornée), des anomalies vertébrales à type de vertèbres en aile de papillon, une sténose périphérique des branches de l’artère pulmonaire et une cholestase chronique due à une paucité des voies biliaires intra-hépatiques. 

En 1986, il lance son programme de transplantation hépatique pédiatrique. Et il crée la “Maison des parents”, de manière à maintenir et faciliter le contact étroit avec les familles pendant l’hospitalisation des enfants. Daniel Alagille était, en effet, profondément attaché aux enfants soignés dans son service et convaincu de l’importance de l’environnement affectif pour ses malades. Il créa ainsi à un étage du bâtiment hospitalier un espace de vie consacré au jeu et à l’enseignement.

Un bâtiment porte le nom de Daniel Alagille dans l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. 

Biographie

Daniel Alagille est né à paris le 24 janvier 1925. Il a mené ses études secondaires à Paris et supérieures aux facultés de médecine et des sciences de Paris. 

  • Maîtrise de biochimie (1954).
  • Professeur associé de Marcel Lelong, chef de service de pédiatrie à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris, où il entame sa carrière académique (1954–1964).
  • Professeur agrégé de pédiatrie (1964).
  • Médecin de la faculté de médecine de Paris (1965).
  • Chef du service d’hépatologie du Kremlin-Bicêtre en 1966 où il travaillera jusqu’à sa retraite en 1990.
  • Fondateur et directeur de l’unité Inserm 56 “Hépatologie infantile” à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (1966–1984) où il continuera de mener ses recherches jusqu’en 1990. 

Lui succèderont Olivier Bernard (1985–1989), puis Michelle Hadchouel (1990–1992).

  • Premier doyen de la faculté de médecine Paris-Sud (1968).
  • Professeur de pédiatrie et génétique médicale, université Paris-Sud (1971).
  • Professeur émérite à l’université Paris Sud (1996).

Daniel Alagille est décédé à Paris le 8 novembre 2005. 

Instances scientifiques et d’administration de la recherche

Membre de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm “Métabolismes organiques, physiologie et pathologie hépatiques et digestives” (1964–1967) et “Reproduction et développement, glandes endocrines, tissus calciques et articulations : physiologie, physiopathologie, pharmacologie, toxicologie, chirurgie, épidémiologie” (1974–1979).

Sociétés savantes – Académies

  • Rédacteur en chef de la Revue internationale d’hépatologie (1954–1971) et des Archives françaises de pédiatrie (1964–1990).
  • Membre du comité éditorial du Journal of Pediatric Gastroenterology and Nutrition et de Pediatric Research.

Distinctions – Prix 

Chevalier dans l’Ordre national du mérite (1967), chevalier de la Légion d’honneur (1988).