Claude Amiel

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Dans ses activités de recherche, Claude Amiel s’est d’abord formé dans les années 1960 à la physiologie qu’il va acquérir, pour l’essentiel, dans le laboratoire de François Morel. Ce séjour a marqué profondément son parcours et a été à l’origine d’une collaboration qui s’est longtemps poursuivie. 

Il a ensuite mené des recherches en physiopathologie rénale, en collaboration avec Gabriel Richet et Raymond Ardaillou. 

C’est ensuite à l’étude du transport du phosphate dans le rein qu’il va se consacrer. Au milieu des années 1965, il apparaît que la physiologie rénale nécessite une approche plus localisée que l’étude de l’organe entier. Avec l’aide de François Morel et de son équipe, Claude Amiel crée, dans l’unité Inserm 64 de néphrologie, dirigée par Gabriel Richet, un laboratoire d’investigation physiologique, avec la collaboration d’Henri Kuntziger. Les principales contributions de cette équipe vont concerner l’identification des mouvements de phosphate dans les différents segments du néphron de rat. 

En 1979, Claude Amiel s’engage dans la création et le développement d’une unité de recherche Inserm consacrée aux transports épithéliaux dans les tissus. Il s’installe dans les locaux de l’hôpital Bichat – Claude-Bernard, en situation d’antenne de l’unité Inserm 64 de l’hôpital Tenon. Avec ses collaborateurs, il couvre deux domaines de recherche : les transports tubulaires rénaux et la production des liquides de l’oreille interne. En effet, il était apparu que l’application aux épithéliums de l’oreille interne des concepts et des techniques utilisées pour les épithéliums tubulaires rénaux pouvait être fructueuse. Les développements ultérieurs ont largement confirmé la validité de cette orientation. En 1982, il crée l’unité Inserm 251 « Physiologie du tube rénal » dont la direction lui est confiée, mandat renouvelé en 1987. Jusqu’en 1994, cette unité développe un abord plus global des transports épithéliaux et inclue dans sa démarche les outils de biologie cellulaire et de biologie moléculaire devenus indispensables à la recherche physiologique. L’activité personnelle de Claude Amiel au sein de l’unité s’est concentrée sur deux thèmes : la régulation des liquides de l’oreille interne, le traitement des surdités de la maladie de Ménière, et la modulation des transports tubulaires rénaux par les hormones et les médiateurs cellulaires qu’elles impliquent. 

Biographie

Claude Amiel est né le 15 décembre 1930 à Casablanca (Maroc). Il a mené ses études supérieures à la faculté de médecine de Paris. 

  • Externe (1953), interne des hôpitaux de Paris (1957).
  • Stagiaire au Commissariat à l’énergie atomique – CEA, dans le département de biologie (professeur Jean Coursaget), laboratoire du professeur François Morel (1959–1960).
  • Médaille d’or des hôpitaux de Paris en 1963, date à laquelle il soutient sa thèse de médecine.
  • Médecin assistant des hôpitaux de Paris, chef de clinique à la faculté de médecine de Paris dans le service de Gabriel Richet à l’hôpital Tenon (1963).
  • Boursier de recherche de l’OTAN, à Yale University, laboratoire du professeur FH Epstein (1964).
  • Attaché de recherche à l’Inserm (1964).
  • Maître de conférences agrégé en physiologie et biologiste des hôpitaux en physiologie-explorations fonctionnelles (1966).
  • Chercheur dans l’unité Inserm « Néphrologie normale et pathologique », dirigée par Gabriel Richet (1966–1974) à l’hôpital Tenon.
  • Professeur des universités sans chaire (1970), titulaire (1974), professeur de classe exceptionnelle (1991).
  • Chef de service à l’hôpital Louis-Mourier à Colombes (1971).
  • Directeur du groupement de recherches coordonnées « Fonctions de régulation du tube rénal, mécanismes cellulaires et moléculaires » du CNRS (1978–1983).
  • Vice-doyen de l’UER Xavier-Bichat (1979–1982).
  • Chef du service d’explorations fonctionnelles à l’hôpital Bichat – Claude-Bernard, Paris (1980–1996).
  • Directeur de l’unité de recherche Inserm 251 « Physiologie du tube rénal » à l’hôpital Bichat – Claude-Bernard, Paris (1982–1994). En 1995, Gérard Friedlander succède à Claude Amiel à la direction de l’unité.
  • Chef du département de biologie, médecine et santé de la direction générale de la recherche et de la technologie du ministère de la Recherche et de la Technologie (1989–1991).

Claude Amiel est décédé le 7 août 1996 à Paris. 

Instances scientifiques et de gestion de la recherche

  • Membre du conseil scientifique de l’UER Xavier-Bichat (1971–1974), du comité de génie biologique et médical à la Délégation générale à la recherche scientifique et technique – DGRST (1971–1977), du conseil de gestion de l’UER Xavier-Bichat (1974–1972), du conseil scientifique de l’université Paris VII (1976–1979).
  • Membre de la section 25 du comité national et du comité sectoriel des sciences de la vie du CNRS (1976–1979).
  • Conseiller auprès de la direction générale des Enseignements supérieurs (1981–1983).
  • Président de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm « Appareils cardiovasculaire, respiratoire et urinaire, coagulation et thrombose, rein : physiologie, physiopathologie, pharmacologie, toxicologie, environnement, chirurgie, radiologie, épidémiologie, santé publique, génie biologique et médical » (1979–1982). Membre (1983–1987), puis président (1991–1994) du conseil scientifique de l’Inserm.
  • Membre (1985–1987), puis président (1988–1990) du conseil scientifique de la Fondation pour la recherche médicale.
  • Membre du comité consultatif médical de l’hôpital Bichat (1987–1991).
  • Président du conseil scientifique de l’UER Xavier-Bichat (1990–1994).
  • Membre du conseil supérieur de la recherche et de la technologie (1991–1993).
  • Membre du conseil d’administration du CNRS (1993).

Sociétés savantes

  • Secrétaire général (1984–1993), puis vice-président (1993–1995) de la Société internationale de néphrologie (1984–1993).
  • Co-éditor de Kidney International, journal de la Société internationale de néphrologie (1970–1996).

Prix – Distinctions

  • Médaille d’or des hôpitaux de paris au concours du prix de l’internat (1963).
  • Prix Montyon de physiologie (1986), prix de la recherche de la Fondation AGF – Institut de France (1987).
  • Chevalier de la Légion d’honneur (1983), officier de la Légion d’honneur (1993).