Christiane Sinding

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Médecin, épistémologue, historienne des sciences et de la médecine, Christiane Sinding s’est notamment intéressée à l’histoire de l’endocrinologie et du diabète, aux innovations thérapeutiques et médicamenteuses, ainsi qu’aux liens entre science et industrie. 

Après ses études de médecine, Christiane Sindig devient pédiatre, interne des hôpitaux de Paris, dans le service de Pierre Royer, à l’hôpital Necker-Enfants malades au début des années 1970. Docteur en pédiatrie en 1975, elle se spécialise en endocrinologie, traitant des enfants souffrant de rachitismes ou de diabète. Durant cette période, elle rencontre Ginette Raimbault, directrice de l’unité Inserm “Systèmes relationnels autour de l’enfant malade”, qui marquera sa pensée. 

En 1975, boursière aux Etats-Unis pendant deux ans, elle s’initie au dosage radio-immunologique de la vasopressine, puis travaille sur le développement de la neuro-hypophyse chez le rat. 

Recrutée à l’Inserm, elle poursuit parallèlement des études de philosophie. A partir de 1982, elle oriente alors ses recherches vers l’histoire des sciences biomédicales, l’histoire sociale et l’épistémologie de la médecine, les innovations thérapeutiques et les liens entre santé et industrie. Reprenant une idée du médecin et philosophe Georges Canguilhem, elle considère que comprendre l’évolution de la santé et les innovations scientifiques permet de mieux cerner les enjeux éthiques que suscitent les nouvelles technologies. 

Elle participe ainsi aux travaux du comité consultatif national d’éthique (CCNE) pour les sciences de la vie et de la santé dès 1987 et publie en 1991 Le Clinicien et le chercheur, des grandes maladies de carence à la médecine moléculaire (1880–1980).

Durant toute sa carrière, elle enseigne la pédiatrie ainsi que l’épidémiologie et l’épistémologie, principalement à l’hôpital Necker-Enfants malades et à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. 

Biographie

Christiane Sinding est née le 8 décembre 1945 à Paris. 

  • Interne des hôpitaux de Paris (1971).
  • Docteur en médecine (1975), pédiatre interne des hôpitaux de Paris dans le service de Pierre Royer, directeur de l’unité Inserm 30 “Maladies du métabolisme chez l’enfant”, à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris (1971–1975). Bourse de la Délégation générale à la recherche scientifique et technique – DGRST – pour un séjour aux Etats-Unis, dans les laboratoires de recherche de G Robertson, puis d’A Robinson (1975–1977).
  • Boursière de la Fondation pour la recherche médicale (1978).
  • Attachée de recherche (1979), chargée de recherche (1982), directrice de recherche (1992) à l’Inserm. 
  • Licence de philosophie à la Sorbonne (1979), maîtrise de philosophie, université de Paris I (1980).
  • Diplôme d’étude approfondie de philosophie ; titre de son mémoire “Les racines idéologiques de la génétique” (1982).
  • Chercheure dans l’unité de recherche associée 583 du CNRS “Endocrinologie, métabolisme et développement : aspects physiopathologiques, au sein d’une équipe dirigée par Michèle Garabédian, à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, à Paris (1983–1997), puis au Cermes, unité Inserm 750/CNRS/Ecole des hautes études en sciences sociales, à l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif (1999–2008).

Christiane Sinding est décédée à Paris le 19 mars 2008. 

Instances scientifiques et de gestion de la recherche

  • Membre du conseil scientifique (1984–1989) et du conseil d’administration (1985–1999) de l’hôpital Necker-Enfants malades, Paris. 
  • Présidente du conseil scientifique consultatif régional Inserm (CSCRI), Necker-Enfants malades (1991–1993).
  • Membre de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm “Santé, population, société : recherches disciplinaires épidémiologique, sociologique et économique, informatique et statistiques, stratégies cliniques, diagnostiques et thérapeutiques, prévention” (1995–1998).