Christian Bréchot

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Les travaux de recherche de Christian Bréchot, doté d’une double formation à la recherche fondamentale et à la recherche clinique, ont porté essentiellement sur les hépatites virales (hépatites B et C), leur rôle dans la carcinogenèse hépatique (cancers hépato-cellulaires), et sur les mécanismes régulant la prolifération et la survie des cellules du foie. Ces recherches fondamentales ont été directement associées à une recherche clinique et à des activités de transfert, avec le développement de nouvelles méthodes de diagnostic en virologie et en oncologie, fondées sur l’utilisation des techniques de biologie moléculaire. Elles ont également permis de définir de nouvelles approches thérapeutiques pour les infections virales et le cancer primitif du foie et, plus récemment, le traitement des formes graves des hépatites aiguës. 

Formé à l’école de grandes personnalités scientifiques et médicales, chefs de service hospitaliers et directeurs d’unités Inserm, Christian Bréchot écrivait en 2006 pour illustrer sa démarche scientifique : 

“J’ai eu la chance de rencontrer très tôt deux cliniciens modernes exceptionnels, Jean-Pierre Benhamou et Pierre Berthelot qui ont fait le lien entre la clinique et la recherche dans une discipline merveilleuse : l’hépatologie.” Il rencontrera également Pierre Tiollais, à l’Institut Pasteur, qui lui ouvrira les portes de la biologie et de la virologie moléculaires. 

Christian Bréchot est nommé directeur général de l’Inserm en février 2001. Profondément attaché à l’Institut, il va mettre son expérience de chercheur et de clinicien au service de l’évolution de l’Inserm : assurer la continuité entre recherche fondamentale, recherches clinique et thérapeutique, recherche en santé des populations, et en favoriser les interactions étroites et la fertilisation réciproque. Il écrit peu après, en 2002 : “J’ai la conviction que, quel que soit le contexte politique, le renforcement de la place de la France en recherche biomédicale et le soutien politique indispensable à son développement dépendent avant tout de notre aptitude à définir un ‘modèle’ qui puisse à la fois conserver notre capacité de recherche à moyen et long termes et nous donner un nouvel élan, en stimulant la dynamique de notre système de recherche, notamment l’attractivité et la flexibilité des carrières. Ce noble institut doit fortement évoluer pour s’adapter à la véritable révolution et au changement d’échelle de la recherche biologique, médicale et en santé.“ 

A la direction de l’Inserm, il engage une série d’importantes réformes : l’Ecole de l’Inserm pour la formation à la recherche des étudiants en médecine, pharmacie et odontologie, ainsi que l’ouverture à la médecine des chercheurs non-médecins ; les contrats d’interface pour la diversification des cursus des chercheurs et des médecins ; le programme Avenir de soutien à des jeunes chercheurs présentant des projets innovants de très haut niveau ; le programme ESPRI Inserm/régions, destiné à soutenir de jeunes équipes de qualité reconnue, mais de masse critique encore insuffisante pour une labellisation en tant qu’unité de recherche Inserm. 

Christian Bréchot a également engagé une politique d’incitation à la constitution de centres de recherche, regroupements de plusieurs laboratoires associant, le plus souvent au sein des instituts fédératifs de recherche, recherche fondamentale et transfert à la clinique, dans le cadre d’un partenariat académique et privé et d’une politique régionale sélective. Il a poursuivi le rapprochement avec les associations de patients, les fondations et les ligues Sa politique de recherche s’est inscrite dans une volonté d’ouverture européenne et internationale de l’Institut, avec le renforcement des contributions de l’Inserm aux différentes initiatives européennes et la création d’unités de recherche européennes et internationales. Enfin, avec la création et le développement de la filiale privée Inserm Transfert, il a considérablement accru et professionnalisé les activités de transfert technologique et les partenariats industriels. 

l’Inserm sera également étroitement associé aux projets du Gouvernement : création, en 2005, de l’Agence nationale de la recherche (ANR) dans le champ de la recherche médicale et en santé, de l’agence de financement de projets de recherche et, en 2007, à la création de l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERS).

Christian Bréchot, vice-Président de l’Institut Mérieux en charge des affaires médicales et scientifiques à partir de 2008, a été directeur général de l’Institut Pasteur du 1er octobre 2013 au 30 septembre 2017. 

Biographie

Christian Bréchot est né le 23 juillet 1952, à Paris. Il a mené ses études secondaires à l’Ecole alsacienne, au lycée Montaigne puis à Louis-Le-Grand, et ses études supérieures à la faculté de médecine de Paris. 

  • Interne des hôpitaux de Paris (1975), notamment dans le service de François Potet à l’hôpital Beaujon à Paris.
  • Formation à la biologie moléculaire dans le laboratoire de Pierre Tiollais, Institut Pasteur, Paris (1979–1985).
  • Docteur en médecine(1983).
  • Professeur en hépatologie et biologie cellulaire à la faculté Necker-Enfants malades, Paris (1983–2001).
  • Docteur ès sciences en biochimie ; sujet de thèse “Virus de l’hépatite B et cancer primitif du foie” (1985).
  • Professeur des universités-praticien hospitalier, hôpital Necker-Enfants malades à Paris (1989).
  • Responsable de l’enseignement de biologie cellulaire (1989–2001).
  • Responsable du laboratoire Hybridotest, Institut Pasteur, Paris (1990–1998).
  • Directeur de l’unité de recherche Inserm 370 “Carcinogenèse hépatique et virologie moléculaire” à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris (1993–2001).
  • Chef du service d’hépatologie, hôpital Necker-Enfants malades (1997–2001).
  • Directeur du Centre national de référence sur l’épidémiologie moléculaire des hépatites virales, laboratoire mixte Pasteur/Necker (1998–2001).
  • Directeur général de l’Inserm, Siège, Paris (2001–2007). André Syrota lui succède en octobre 2007.
  • Administrateur de BioMérieux (2008–2013).
  • Vice-Président de l’Institut Mérieux en charge des affaires médicales et scientifiques (2008–2013).
  • Directeur général de l’Institut Pasteur (2013–2017).

Instances scientifiques

  • Correspondant de l’OMS pour la coordination des études sur la standardisation de la Polymerase Chain Reaction (PCR) pour le diagnostic des infections à VIH (1988–1991).
  • Membre des commissions scientifiques de l’Association pour la recherche sur le cancer (1988–2001). Membre de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm (CSS) “Métabolisme et physiologie cellulaire : hépatologie, nutrition et métabolisme minéral” (1991–1994), de la CSS “Métabolisme et nutrition : hépatologie, toxicologie, lipides et dyslipoprotéinémies, erreurs du métabolisme, ostéogenèse, pathologies osseuse et bucco-dentaire” (1999–2001).
  • Membre de l’Institut universitaire de France (1992).
  • Coordinateur d’une action européenne visant à l’analyse moléculaire des cancers primitifs du foie dans différentes zones géographiques en Europe (1992–1996).
  • Membre du conseil national des universités, section biologie cellulaire (1993–1999), du conseil scientifique de l’Agence française du sang (1993–1996).
  • Membre de la Ligue nationale contre le cancer (2000–2001).

Sociétés savantes

  • Membre de l’Association française et de l’Association européenne pour l’étude du foie.
  • Membre de l’Association européenne pour le diagnostic virologique.
  • Membre de l’Association américaine pour l’étude du foie.
  • Secrétaire de l’Association européenne pour l’étude du foie. 

Prix – Distinctions

  • Prix Biotrol (1982), prix d’investigation clinique de la Fondation pour la recherche médicale (1982).
  • Prix Abbot pour la recherche sur les hépatites virales (1983).
  • Prix Paris de la Ligue nationale contre le cancer (1985).
  • Prix René-Fauvert (1987), prix de l’Association of Management Consulting Firms (1987).
  • Prix de l’Académie de médecine (1996), prix Jean-Valade (2000).
  • Docteur honoris causa de l’université de Glasgow (2006), de l’université Jiao Tong, Shanghai (2006), de Imperial College (2009), de l’université de Wuhan (2013).
  • Chevalier de la Légion d’honneur (2006), chevalier dans l’Ordre national du mérite (2006)