André Syrota

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Mis à jour le 14 mars 2019 

André Syrota entame sa carrière médicale comme interne dans le service d’hépatologie d’André Paraf. Il est, en même temps, attaché-assistant de biophysique. Devant les connaissances et l’intérêt que son interne porte à la physique, André Paraf lui propose, comme sujet de thèse, la mesure du débit splénique dans les splénomégalies méditerranéennes non alcooliques. Il est par ailleurs attaché-assistant de biophysique 

Les recherches d’André Syrota portent ensuite essentiellement sur le développement des méthodes d’imagerie fonctionnelle non invasive chez l’homme, qui reposent sur la tomographie par émission de positons (TEP), la gamma-tomographie et la résonance magnétique nucléaire (RMN). Il étudie notamment la caractérisation des récepteurs des neurotransmetteurs dans le cerveau et dans le cœur de façon atraumatique en tomographie par émission de positons. Ces recherches sont menées au service hospitalier Fréderic Joliot du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) à Orsay. Il quantifie la densité et l’affinité des récepteurs cardiaques, particulièrement des récepteurs muscariniques et bêta-adrénergiques chez le volontaire sain et au cours de l’insuffisance cardiaque. Il étudie également certains récepteurs du système nerveux central (dopaminergiques, benzodiazépines).

Ses travaux ont largement contribué au développement de l’utilisation de la RMN en spectroscopie du muscle chez l’homme, puis de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), permettant la mise en évidence des régions cérébrales sollicitées lors de tâches cognitives conscientes ou inconscientes. 

Chef du service hospitalier Fréderic-Joliot à Orsay de 1984 à 2007, André Syrota devient directeur des sciences du vivant au CEA de 1993 à 2007. Il en recentre les activités autour de deux axes qu’il appelle “Pour le nucléaire” (étude des effets des rayonnements ionisants) et “Par le nucléaire” (utilisation des rayonnements, depuis la connaissance de la matière – diffraction des rayons X, rayonnement, synchrotron, etc… – jusqu’à l’imagerie chez l’homme).

Fortement impliqué également dans l’organisation de la recherche biomédicale, il est à l’origine de la création, en 2009, de l’Institut de génomique regroupant le Génoscope et le Centre national de génotypage, au sein de la direction des sciences du vivant au CEA. 

André Syrota est nommé directeur général de l’Inserm en octobre 2007, puis président-directeur général en mars 2009. 

Dès sa nomination, en 2007, il se donne comme objectifs d’instaurer des partenariats avec toutes les structures de recherche et d’assurer une coopération scientifique au niveau national. Il est à l’origine de la création des alliances nationales, qui ne sont pas des entités légales, mais assurent un rôle de coordination et de programmation de la recherche. Et il impulse la création, en 2009, de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan), qui réunit tous les organismes français menant une recherche en ces domaines, y compris les universités et les CHU, pour en assurer une coordination stratégique et programmatique nationale. Les objectifs sont de renforcer le potentiel de la recherche, de la rendre plus visible au plan national et international et plus réactive face à l’émergence de questions scientifiques fondamentales ou de problèmes de santé publique majeurs. Aviesan a également un rôle essentiel à jouer dans le domaine du transfert technologique, de la politique de recherche vis-à-vis de l’Europe et des pays du Sud, ainsi que dans la promotion de la science dans la société. André Syrota en assure la présidence depuis 2009. 

A la suite d’Aviesan, quatre autres Alliances ont été créées. 

André Syrota a été, de 2011 à 2013, le vice-président de Science Europe, association regroupant 50 agences de financement et organismes de recherche issus de 23 pays européens, qui œuvre pour la promotion de l’Espace européen de la recherche. 

Reconduit dans ses fonctions de président-directeur général le 27 février 2013, Yves Lévy lui a succédé en juin 2014. 

Biographie

André Syrota est né en 1946 à Livry-Gargan (93). Il a mené ses études secondaires au lycée du Raincy et ses études supérieures aux facultés de médecine et des sciences de Paris. 

  • Interne des hôpitaux de Paris (1975).
  • Docteur en médecine de la faculté Xavier-Bichat (1975) ; son sujet de thèse est “La gamma-splénoportographie”.
  • Docteur en biologie humaine, option biophysique, sous la direction de Daniel Quemada, faculté de médecine Cochin-Port-Royal, Paris VII (1978).
  • Chef de travaux de biophysique à la faculté de médecine Broussais, puis du Kremlin-Bicêtre, où il soutient sa thèse. 
  • Professeur agrégé à la faculté de médecine du Kremlin-Bicêtre, Paris XI (1979). Praticien hospitalier en biophysique à la faculté de médecine du Kremlin-Bicêtre depuis cette date.
  • Chef du service hospitalier Frédéric-Joliot du CEA à Orsay (1984–1997, 1999–2007).
  • Directeur de l’unité de recherche associée du CNRS 1285/CEA “Régulation de la neurotransmission dans l’organisme vivant” (1989–1994).
  • Chef du département de recherche en imagerie, pharmacologie et physiologie de la direction des sciences du vivant du CEA (1990–1993).
  • Directeur des sciences du vivant du CEA (1993–2007).
  • Président de l’Institut de biologie structurale de Grenoble (1993–2007).
  • Créateur, au CEA, de l’Institut de génomique regroupant le génoscope et le centre national de génotypage (2007).
  • Directeur général (2007–2008), puis président-directeur général de l’Inserm (2009–2014), Yves Lévy lui a succédé en juin 2014. 
  • Vice-président de Sciences Europe (2011–2013).
  • Président de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé – Aviesan (2009–2014).
  • Président de l’Institut universitaire du cancer de Toulouse (2014).
  • Membre du comité Histoire de l’Inserm depuis 2017.

Instances scientifiques et d’administration de la recherche

  • Membre du conseil d’administration du GIP Cyceron (cyclotron de Caen) depuis 1985. 
  • Président de la commission scientifique spécialisée de l’Inserm “Biophysique, technologies biomédicales et chirurgicales” (1991–1994).
  • Membre du conseil scientifique de l’Institut Gustave-Roussy (1992–1994).
  • Membre du comité national des universités, section biophysique et imagerie médicale (1992–2006).
  • Président du conseil scientifique du GIP Cermep de Lyon depuis 1994.
  • Président de l’Institut de biologie structurale de Grenoble (1993–2007).
  • Membre du conseil exécutif de l’European Science Foundation (1997–2000).
  • Membre du conseil d’administration du GIP Hoescht-Marion-Roussel (1997–2002).
  • Membre du comité de coordination des sciences du vivant (1998–2005).
  • Conseiller scientifique de l’Association française contre les myopathies – AFM (2003–2006).
  • Membre nommé par la commission européenne du conseil scientifique de l’International Science and Technology Center, Moscou, depuis 2004.
  • Représentant français à l’European Strategy Forum on Research Infrastuctures for Biological and Médical Sciences (2004–2009).
  • Président du conseil d’administration du consortium national de recherche en génomique (2006–2007).
  • Membre du comité Histoire de l’Inserm depuis 2017. 

Sociétés savantes – Académies

  • Membre de l’Académie des technologies (2013).

Distinctions – Prix

  • Officier de la Légion d’honneur (2008)
  • Grand officier dans l’Ordre national du mérite (2017)