Un laboratoire en mouvement

Reportage réalisé à l’unité Cognition, action et plasticité sensorimotrice (CAPS), à Dijon. Visite d’un laboratoire qui met le mouvement au cœur de la santé.

À Dijon, ça bouge ! L’unité Cognition, action et plasticité sensorimotrice (CAPS), labellisée Inserm en 2003, a un objectif : étudier le mouvement de l’Homme et du petit animal sous toutes ses formes. Par « mouvement », n’entendez pas le déplacement seul des membres : le mouvement commence bien avant. Il est d’abord planifié au niveau du cerveau, se transforme ensuite en ordres moteurs, qui se propagent le long des neurones pour parvenir enfin aux muscles qui l’exécutent. Dans ce laboratoire, les scientifiques savent analyser et modéliser le mouvement normal et pathologique dans son intégralité. « Si une personne souffre d’arthrose par exemple, nous ne pouvons pas nous focaliser uniquement sur l’articulation : il faut regarder comment toute la chaîne, du cerveau aux muscles, est touchée », explique Charalambos Papaxanthis, directeur de l’unité. À la clé, des solutions complémentaires aux soins cliniques et qui permettent de maintenir la chaîne de commande du mouvement fonctionnel, même pendant la convalescence. 

Le cœur de cible du laboratoire : les personnes fragiles dont la mobilité est menacée et les sportifs de haut niveau. Au CAPS, les frontières explosent : aux côtés de chercheurs spécialistes des activités physiques et sportives, on trouve des physiologistes de la plasticité cérébrale du modèle murin et des cliniciens issus des services hospitaliers universitaires comme la gériatrie, la rhumatologie, l’orthopédie, la neurologie, la psychiatrie, la médecine physique et de réadaptation… Visite d’un laboratoire qui met le mouvement au cœur de la santé. 

*unité 1093 Inserm/Université de Bourgogne – CHU Dijon. 

Reportage à retrouver dans le magazine Science&Santé n°37