Daniel Aberdam

Remarque : ces contenus ont été récupérés automatiquement depuis l’ancien site « Histoire de l’Inserm » (http://histoire.inserm.fr) et n’ont pas été modifiés depuis.

Les recherches de Daniel Aberdam concernent la régulation des gènes de l’épiderme et, plus récemment, la physiopathologie des cellules souches épidermiques. 

Daniel Aberdam a démarré ses travaux sur le potentiel oncogène des gènes homéotiques[1] au cours de ses études à l’université Pierre et Marie Curie à Paris, puis de son doctorat à l’Institut Weizmann en Israël. Ensuite, au cours de son stage postdoctoral à Nice, il a participé à la découverte des gènes responsables de géno-dermatoses, maladies graves de la peau, ayant ensuite permis le premier diagnostic prénatal pour les syndromes d’épidermolyse bulleuse jonctionnellei. 

Ses intérêts scientifiques se sont portés sur la régulation transcriptionnelle des gènes épidermiques, avec l’identification de promoteurs spécifiques de la peau. Ensuite, son équipe s’est concentrée sur la physiopathologie des cellules souches et a conçu des modèles cellulaires originaux à partir de cellules souches pluripotentes, qui récapitulent la formation embryonnaire normale et pathologique de la peau et de la cornée. Cela a permis de caractériser les gènes et les voies de signalisation impliqués dans ces étapes critiques. Avec son équipe, il a démontré la capacité des cellules souches pluripotentes à produire un épiderme pluristratifié et a identifié une voie métabolique nouvelle qui maintient la pluripotence.

Plus récemment, avec ses collaborateurs, il a utilisé la reprogrammation cellulaire sur des cellules de patients pour modéliser in vitro différentes pathologies et a identifié des composés chimiques capables de restaurer le défaut cutané et oculaire lié à une forme sévère de dysplasie ectodermique, maladie rare due à des mutations sur le gène p63. Des essais cliniques sont en préparation. 

Par ailleurs, ils ont mis au point la production standardisée de cellules limbiques, cellules souches de la cornée, à partir de cellules souches plutipotentes et montré l’intérêt d’un tel modèle alternatif aux tests de toxicité oculaire effectués sur les animaux. 

Note

[1] Un gène homéotique est, par définition, un gène dont la mutation produit une homéose, c’est-à-dire l’apparition d’un organe bien formé, mais à un mauvais emplacement du corps. 

Biographie

Daniel Aberdam est né le 27 janvier 1954 à Suresnes (92), il a mené ses études secondaires à Paris et ses études supérieures à Paris et à Rehovot (Israël).

  • Maîtrise de biologie, université Pierre et Marie Curie, Paris (1980).
  • Master (1983) et thèse (1990) sur le potentiel oncogénique de gènes homéotiques dans le laboratoire de Leo Sachs à l’Institut Weizmann, Rehovot, Israël. 
  • Post doctorat sur l’étiologie de génodermatoses, au sein de l’unité Inserm 385 « Biologie et physiopathologie de la peau » dirigée par Jean-Paul Ortonne, université de Nice-Sophia Antipolis et CHU de Nice (1991–1994).
  • Directeur de recherche de deuxième classe (1995), de première classe (2000) à l’Inserm.
  • Directeur de l’équipe « Fonction et régulation du gène codant pour la laminine‑5, protéine majeure 7 des épithéliums », au sein de l’unité Inserm 634 « Biologie et physiopathologie cutanées : expression génique, signalisation et thérapie », dirigée par Guerrino Meneguzzi à Nice (1995–2007).
  • Visiting Professor au Technion, Israeli Institute of Technology, dans le cadre d’un laboratoire international associé qu’il a dirigé (2006–2013).
  • Directeur de l’unité Inserm 898 « Physiopathologie et biothérapie : cellules souches, développement et cancer », université de Nice-Sophia Antipolis et CHU de Nice (2008–2012).

Directeur de l’équipe « Physiopathologie des cellules épithéliales, cellules souches et réparation des tissus » au sein de l’unité Inserm 976 « Oncodermatologie, immunologie et cellules souches » dirigée par Armand Bensussan, hôpital Saint-Louis, Paris (2013–2016).

Instances scientifiques et de gestion de la recherche

  • Membre du comité d’interface dermatologie de l’Inserm (2002).
  • Membre du comité « Cellules souches », Association française contre les myopathies – AFM (2004–2008).
  • Membre des comités scientifiques de l’agence nationale de biomédecine (2004–2006), de la fondation France-Israël (2006–2008) et des maladies rares « erare » (2012–2014).
  • Membre du comité d’évaluation des candidats au Technion – centre Rappaport (2007–2012).

Sociétés savantes – Académies

  • Membre de l’International Society of Stem Cell Research (depuis 2002), de l’Israeli Stem cell society (depuis 2007).
  • Membre du comité de rédaction de : Stem Cells (depuis 2009), Cell Death & Disease (depuis 2010), Cell Death & Differentiation (depuis 2016).

Prix – distinctions 

  • Coloplast Prize on skin homeostasis de l’UNESCO Prize for Girls” and Women’s Education (2002).
  • Grand Prix de la Fondation générale de santé de l’Académie des sciences, Institut de France, pour la thérapie cellulaire et la médecine régénérative (2013).