Bande dessinée – InScience : cultive ta santé avec l’Inserm !

Alzheimer, douleur chronique, chronobiologie, génétique, système immunitaire, maladies rénales, polyarthrite… La bande dessinée InScience : cultive ta santé avec l’Inserm ! nous entraîne au cœur de la recherche biomédicale, avec pédagogie et humour. Écrite et dessinée par Maïté Robert, elle est accessible dès le collège.

Dans un langage simple et sur un ton léger, la BD InScience : cultive ta santé avec l’Inserm !présente 10 projets de recherche conduits par des chercheuses et des chercheurs Inserm, financés par l’Agence nationale de la recherche. L’ambition ? Montrer que la recherche médicale, complexe de prime abord, n’est pas si difficile à comprendre quand elle est expliquée avec des mots et des images à la portée de tous.

Couverture de la BD "InScience : cultive ta santé avec l'Inserm". Elle présente des personnages en forme d'organes (cerveau, rein, oreille...) ou de cellules (neurones, globules blancs...) qui sont les protagonistes des histoires présentées dans l'ouvrage.

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Dix projets au sommaire

Os’secours : macrophages droit devant !

Florence Apparailly est spécialiste des maladies inflammatoires. Avec son équipe de l’Institut de médecine régénératrice et de biothérapie de Montpellier (unité 1183 Inserm/Université de Montpellier), elle étudie notamment les différents types de macrophages présents dans le tissu articulaire. Son objectif est de comprendre leur rôle respectif dans l’articulation saine et dans le développement la polyarthrite rhumatoïde.

Rétine et cerveau : trouver le bon tempo

Ouria Dkhissi-Benyahya, neuroscientifique, codirige l’équipe Chronobiologie et troubles affectifs à l’Institut cellule souche et cerveau à Lyon (unité 1208 Inserm/Université Claude Bernard Lyon 1). Elle étudie notamment les mécanismes grâce auxquels la lumière synchronise nos rythmes biologiques, via la rétine.

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Tourisme génétique : les gènes sauteurs en baroude

Gaël Cristofari est expert en biologique moléculaire. À Nice, avec son équipe de l’Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement (unité 1081 Inserm/CNRS/Université Côte d’Azur), il étudie le comportement des « rétrotransposons », des petites portions d’ADN capables de se multiplier et de se déplacer dans nos chromosomes, au risque d’entraîner des maladies génétiques, des cancers ou de favoriser notre vieillissement.

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Neurones et astrocytes : quand la relation devient ’’Tau’’xique !

David Blum, spécialiste en neurosciences au laboratoire Lille neuroscience & cognition (unité 1172 Inserm/Université de Lille), s’intéresse notamment au rôle des astrocytes (des cellules qui assurent normalement le bon fonctionnement des neurones) dans des pathologies comme la maladie d’Alzheimer.

Les FCRs : un grand pouvoir avec de grandes responsabilités

Loredana Saveanu est immunologiste. Avec son équipe du Centre de recherche sur l’inflammation à Paris (unité 1149 Inserm/CNRS/Université Paris Cité), elle cherche à comprendre les mécanismes d’activation et de régulation de nos globules blancs en cas d’infection.

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Aïe ! Chronique d’une douleur qui dure...

Cédric Peirs travaille au sein de l’équipe Douleur trigéminale et migraine dans le laboratoire Neuro-dol (unité 1107 Inserm/Université Clermont-Auvergne), à Clermont-Ferrand. Ce neuroscientifique s’attache à découvrir de nouvelles stratégies thérapeutiques qui permettraient de soulager les douleurs chroniques. Pour cela, il étudie notamment un sous-groupe de neurones (dits « nociceptifs »), impliqué dans les douleurs provoquées par des stimulus normalement indolores (allodynie mécanique).

La SEMA3C, rein ne lui résiste !

Christos Chatziantoniou est responsable du laboratoire Maladies rénales fréquentes et rares (unité 1155 Inserm/Sorbonne Université) à l’hôpital Tenon à Paris. Il étudie notamment le rôle d’une protéine nommée SEMAC3 dans le développement de l’insuffisance rénale. La détection de cette protéine dans les urines pourrait faciliter le diagnostic et le suivi des patients.

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WDR : à la recherche du gène perdu…

Binnaz Yalcin est une experte en génétique et génomique du neurodéveloppement. Avec l’équipe qu’elle dirige au Centre de recherche translationnel de médecine moléculaire (unité 1231 Inserm/Université de Bourgogne), à Dijon, elle s’intéresse au rôle du gène WDR47 dans le développement normal et pathologique du cerveau. Sa mutation est d’ores et déjà connue pour être associée à des malformations cérébrales comme la microcéphalie.

Le sourire vocal : une étude pas si bÊÊÊÊÊte !

Marie Gomot, neurophysiologiste, psychologue et chercheuse au laboratoire tourangeau Imagerie & cerveau (unité 1253 Inserm/Université de Tours), étudie les réactions sensorielles et émotionnelles au « sourire vocal », ce sourire qu’on peut « entendre » par exemple lors d’une conversation téléphonique. Ces réactions s’avèrent différentes chez les personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme.

Estétrol : la fine fleur des œstrogènes

Coralie Fontaine codirige une équipe de l’Institut des maladies métabolique de Toulouse (unité 1297 Inserm/Université Toulouse III – Paul-Sabatier) qui étudie l’effets des œstrogènes sur la paroi de nos artères. Son objectif est de proposer des traitements hormonaux de la ménopause qui présentent moins d’effets secondaires et de risques que ceux actuellement disponibles.

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Quatre cerveaux aux manettes

En 2022, les délégations régionales de l’Inserm décrochent un financement de l’Agence nationale de la recherche (ANR) pour développer des projets de médiation scientifique avec et pour la société. Les responsables communication du Grand Ouest, Pierre Da Silva et d’Occitanie Méditerranée, Claudia Pereira, proposent alors la création d’une bande dessinée pour accompagner le festival de culture scientifique InScience. Pour donner vie au projet, ils se tournent vers Maïté Robert, jeune autrice-illustratrice. « Je suivais son travail sur le compte Instagram “Mâtin, quel journal ! ”, un media en ligne de bande dessinée », retrace Pierre Da Silva. « Nous avons aimé́ son coup de crayon naturellement, mais surtout l’intelligence et l’humour avec lesquels elle abordait ses sujets », complète Claudia Pereira. Les contours de l’ouvrage se précisent quand Ammra Tan, cheffe de projet du festival InScience, rejoint l’équipe. Une fois les bases établies, l’aventure commence : Maïté Robert est consciente que cette bande dessinée doit toucher un large public, des collégiens jusqu’aux adultes. Ce défi ne l’effraie pas, bien au contraire : « Le travail de vulgarisation m’intéresse beaucoup ! C’est un vrai challenge que de recevoir une information complète, la comprendre, la digérer, la retravailler pour essayer d’en transmettre l’essence, tout en essayant de faire rire. » Il en ressort une BD limpide et drôle, au trait léger, dans « un langage pédagogique qui pourra être utile à chacun », souligne dans la préface Claire Giry, directrice générale de la recherche et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. En un mot, un parfait outil de médiation pour rendre la science accessible, déjà lauréat du « Coup de cœur éditorial 2023 » de l’Arces, l’Association des responsables communication de l’enseignement supérieur.

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