La semaine du cerveau 2023 en région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Organisée chaque année au mois de mars depuis 1999, la Semaine du Cerveau est coordonnée en France par la Société des Neurosciences.

Cette manifestation internationale, imaginée par la Dana Alliance for Brain Initiatives et la European Dana Alliance for the Brain, est organisée simultanément dans une centaine de pays et plus de 120 villes en France. Elle a pour but de sensibiliser le grand public à l’importance de la recherche sur le cerveau. C’est l’occasion pour de nombreux chercheurs et chercheuses de rencontrer le public et de partager avec lui les avancées obtenues dans les laboratoires de recherche en neurosciences, d’en présenter les enjeux pour la connaissance du cerveau et les implications pour notre société. En savoir plus 

Ci-dessous la programmation des laboratoires et des chercheurs Inserm en région Provence-Alpes-Côte d’Azur :

Marseille

14 mars 2023 de 12h à 14h

Comprendre les maladies du système nerveux périphérique pour mieux les soigner

Le cerveau malade • Table ronde – débat (en présentiel) • Marseille-Aix

Bibliothèque Universitaire de la Faculté des Sciences Médicales et Paramédicales (Aix-Marseille Université), 14 boulevard Jean Moulin, 13005 Marseille

Dans cette causerie, nous aborderons les principales fonctions et l’organisation du système nerveux périphérique. Nous parlerons principalement de la maladie de Charcot-Marie-Tooth qui est associée à une dégénérescence ou un mauvais fonctionnement du système nerveux périphérique. Enfin, nous aborderons les approches de thérapies géniques développées pour cette maladie.

Nathalie Bernard, chargée de recherche Inserm, Centre de génétique médicale de Marseille (MMG) équipe Neuromyologie Translationnelle, Aix-Marseille Université, Inserm, U1251

15 mars 2023 à 18h

La stimulation cérébrale profonde : une “success story” de la recherche scientifique pour traiter la maladie de Parkinson

BMVR Alcazar, 58 cours Belsunce, 13001 Marseille

Un des défis majeurs dans le développement d’approches thérapeutiques dans les maladies humaines consiste à comprendre leurs physiopathologies. La maladie de Parkinson est l’une des pathologies cérébrales handicapantes qui représente la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer. Elle se caractérise par la manifestation de symptômes moteurs, qui sont principalement attribués à la dégénérescence des neurones dopaminergiques et le manque de dopamine dans le cerveau des patients. Grâce aux progrès réalisés dans la compréhension de la physiopathologie de la maladie, en particulier chez les modèles animaux, le noyau sous-thalamique (NST), une petite structure cérébrale profonde impliquée dans les fonctions motrices, a été désignée comme une cible majeure pour la stimulation cérébrale profonde (SCP) dans le traitement des symptômes moteurs. Nous avons d’abord développé cette approche chez un modèle de primate non-humain de la maladie, puis nous l’avons transférée avec succès à des patients parkinsoniens. Le succès et le bénéfice de la SCP sont dus au ciblage stéréotaxique précis du NST pour une implantation optimale des électrodes. Ce ciblage repose sur l’utilisation d’une IRM de bonne qualité pour la visualisation des structures cérébrales, des enregistrements électrophysiologiques des activités neuronales et des tests de stimulation pour évaluer durant la chirurgie les effets bénéfiques et aussi les effets secondaires de la stimulation. La SCP du NST est une intervention neurochirurgicale bien établie, considérée actuellement comme une thérapie de choix de la maladie de Parkinson, offrant un bénéfice plus constant et durable comparé aux traitements pharmacologiques. La SCP du NST est un excellent exemple montrant l’intérêt de la recherche biomédicale dans la compréhension et le développement d’approches thérapeutiques au service du patient. De plus, par ces études en recherche translationnelle, nous avons pu démontrer le rôle décisif des modèles animaux, en particulier le primate non-humain dans la découverte de cette thérapie neurochirurgicale. Les avantages de la SCP du NST comprennent une amélioration spectaculaire des performances motrices et une réduction des besoins en médicaments, et par conséquent diminution des fluctuations motrices et des effets secondaires. En conclusion, la SCP du NST est une thérapie sûre et le taux de complications et autres effets secondaires est très limité. Pour cette raison, la SCP d’autres structures cérébrales est utilisée pour d’autres pathologies neurologiques et psychiatriques, telles que la dystonie, le tremblement essentiel, les troubles obsessionnels compulsifs…

Abdelhamid Benazzouz, directeur de recherche Inserm, à l’Institut des maladies neurodégénératives , UMR5293 : Université de Bordeaux, CNRS

15 mars 2023 de 12h à14h

L’influence du cerveau sur le cœur : la santé cardiaque, un prolongement de la santé mentale

Bibliothèque universitaire de la Faculté des Sciences Saint-Charles (Aix-Marseille Université), 3 place Victor Hugo, 13003 Marseille

Le rythme des battements cardiaques fluctue en permanence, avec nos émotions, avec notre respiration. Si on est stressé, notre rythme cardiaque augmente, si on se détend, il diminue. Si on respire de manière lente et profonde, on peut sentir notre rythme cardiaque fortement augmenter pendant l’inspiration et fortement diminuer pendant l’expiration. Le cerveau génère toutes ces variations du rythme cardiaque, à travers le système nerveux autonome et ses deux voies, une qui augmente l’activité cardiaque (voie orthosympathique) et une qui diminue l’activité cardiaque (voie parasympathique). Un bon équilibre entre ces deux voies permet une bonne santé cardiaque, ce qui peut s’apprendre et s’entretenir grâce à des exercices respiratoires de type yoga. A l’inverse, un déséquilibre entre ces deux voies est associé à des pathologies cardiaques, et peut se retrouver dans des pathologies caractérisées par du stress ou de l’anxiété chronique, comme le stress post-traumatique, la dépression ou encore les troubles du spectre autistique.

Nous pourrons discuter de ces liens entre cerveau et cœur, ce que l’on sait et ce qu’il reste à découvrir, en prenant des exemples allant du premier poisson doté de poumons au cours de l’évolution, le dipneuste, à l’ours en hibernation.

Des chercheurs de l’Inserm ; Institut de Neurobiologie de la Méditerranée (INMED), UMR 1249 Unité mixte Inserm / Aix-Marseille Université, Parc scientifique de Luminy 163 avenue de Luminy 13009 Marseille

16 mars 2023 à 18h

L’erreur de Broca : vers un fonctionnement en réseaux du cerveau humain

BMVR Alcazar, 58 cours Belsunce, 13001 Marseille

L’organisation cérébrale a historiquement été conçue selon un dogme “localisationniste” (une région précise correspondant à une fonction donnée). L’essor des neurosciences, tout particulièrement grâce à la chirurgie des tumeurs du cerveau chez les patients éveillés, a permis d’évoluer vers un fonctionnement en réseaux parallèles et interactifs, sous-tendus par une connectivité neurale dynamique dont les mécanismes commencent à être décryptés. Cette meilleure compréhension sur un plan scientifique ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques basées sur l’utilisation du potentiel de neuroplasticité. Le but sera de décrire le concept récent de “connectome” humain, désormais cartographié tant par les cliniciens que par les fondamentalistes.

Pr Hugues DUFFAU, Professeur de neurochirurgie, Chef de service, CHU de Montpellier ; Docteur en neurosciences, Directeur de l’équipe “Neuroplasticité et gliomes” au sein de l’Institut de Génomique Fonctionnelle (IGF) (UMR5203 : CNRS-Inserm-Université de Montpellier)

16 mars 2023 à 14h00

Cerveau et neurotoxicité

Maison de l’Apprenti, 83 boulevard Viala 13015 Marseille

Certaines substances toxiques peuvent menacer notre cerveau. On le sait. Mais on sait moins comment ces substances agissent sur le cerveau. Le cerveau humain est constitué de 100 milliards de cellules nerveuses (neurones) qui forment entre elles 100 000 milliards de contacts (synapses). Qu’est-ce qu’une synapse ? Comment l’information se transmet d’un neurone à l’autre (neurotransmission) ? Comment des substances toxiques (alcool, drogues, polluants…) peuvent altérer la neurotransmission, la santé cérébrale et ainsi notre comportement ? Ces sujets seront abordés et discutés au café des convivialités et des savoirs dans le cadre de la Semaine du Cerveau.

Agnès Baude, Chargée de Recherche CNRS, Institut de Neurobiologie de la Méditerranée (INMED), UMR 1249 Unité mixte Inserm / Aix-Marseille Université

16 mars 2023 de 12h à 14h

Toujours plus vite et plus loin….la faute au cerveau ?

L’Hexagone – Aix-Marseille Université, 16 aenue de Luminy, 13009 Marseille

A l’inverse des plantes, les animaux sont capables de se déplacer “rapidement” parfois sur de très grandes distances afin d’augmenter leurs chances de trouver des ressources nécessaires à leur survie (ou celle de leur descendance). Cette capacité à dépenser de l’énergie sans la certitude d’obtenir ce que l’on cherche, semble paradoxale quand on pense que ces mêmes animaux valorisent les récompenses immédiates (chez l’homme cette tendance explique l’adage “un tiens vaut mieux que deux tu l’auras”). De manière générale, un grand nombre de nos comportements quotidiens nécessitent de répondre au dilemme suivant : suis-je prêt à dépenser de l’énergie afin de réaliser mes objectifs en temps voulu. Et c’est souvent parce que nous souhaiter à la fois minimiser ce temps voulu et l’effort que nous terminons par prendre des décisions irrationnelles, telles que prendre notre voiture pour venir à Luminy alors que nous savons que c’est mauvais pour la planète et qu’en plus nous serons partiellement responsables des bouchons qui nous ralentirons. Il semble donc légitime de se poser la question suivante : qu’est-ce qui contrôle notre volonté à faire des efforts ou notre tendance à être impatient dès que nous sommes au volant ? La comparaison du style de conduite d’un jeune conducteur et d’un jeune retraité pourrait nous faire pencher pour une réponse simpliste : c’est notre cerveau !

Dans cette présentation qui prendra plus la forme d’un échange que d’une conférence, j’essaierai de mettre en évidence les limites d’une telle réponse tout en présentant des données qui montrent que certaines zones de notre cerveau semblent jouer un rôle important dans la modulation de notre sensibilité au temps et à l’effort.

David Robbe, Directeur de recherche Inserm ; UMR 1249 Unité mixte Inserm / Aix-Marseille Université, Inmed UMR1249 Parc scientifique de Luminy 163 avenue de Luminy 13009 Marseille

17 mars 2023 à 18h

Les neurosciences et la technologie digitale : amis ou ennemis ?

BMVR Alcazar, 58 cours Belsunce, 13001 Marseille

Aujourd’hui les nouvelles technologies digitales, la science des « données » (le « big data ») et l’intelligence artificielle permettent de décoder de nouvelles facettes du cerveau restées inconnues jusqu’ici. Si ces innovations permettent de faire faire des bonds en avant à la science, elles posent aussi un grand nombre d’autres questions quant à leurs limites et leur utilisation éthique.

C’est de ces sujets passionnants que le Professeur Viktor Jirsa, Directeur de recherche au CNRS, Directeur de l’Institut de Neurosciences des Systèmes et France Nivelle, Directrice de la Communication au sein du projet « Human Brain » et l’infrastructure de recherche européenne EBRAINS.

  • Viktor Jirsa, Directeur de recherche au CNRS, Directeur de l’Institut de Neurosciences des Systèmes (INS, UMR1106 Inserm – Aix-Marseille Université), Marseille
  • France Nivelle, Directrice de la Communication et Membre du Comité Exécutif, EBRAINS – Human Brain Project

18 mars 2023 à 18h30

Cerveau et Droit

BMVR Alcazar, 18 cours Belsunce, 13001 Marseille

Depuis toujours l’être humain a inventé des outils qui lui permettent d’interagir avec le monde qui l’entoure pour améliorer son confort et alléger sa charge de travail. L’avènement du numérique depuis environ un siècle a apporté de grands bouleversements dans notre vie quotidienne. Au cours des années 1970 est apparue une nouvelle technologie l’interface cerveau-machine (ICM), un système de liaison directe entre un cerveau et un ordinateur ou une Intelligence Artificielle (AI), permettant à un individu d’effectuer des tâches uniquement par la pensée ou d’améliorer ses capacités cérébrales. Mais l’idée de greffer des dispositifs numériques directement dans le cerveau s’est développée au même moment comme le montre le roman de Michael Chrichton “L’homme Terminal” paru en 1972. Cette technologie semble aujourd’hui pouvoir devenir une réalité comme le promet la société Neuralink fondée par Elon Musk. Bien que très prometteuse, elle amène des questionnements éthiques, moraux et légaux. Dans l’”Homme Terminal” le patient implanté devient “une machine à tuer”… Se pose alors la question de comment donner un cadre légal à l’utilisation d’une telle technologie pour qu’elle reste bénéfique à l’humanité ? C’est de cela que discuterons nos conférenciers lors de ce débat.

  • Jérémie Mattout, Chargé de recherche Inserm, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon Inserm Inserm U1028 – CNRS UMR 5292 – UCBL – UJM. Equipe Computation, Cognition & Neurophysiologie
  • Jan Kleijssen, Directeur Société de l’information – Lutte contre la criminalité – Direction générale Droits de l’Homme et Etat de droit – DGI – Conseil de l’Europe, F – 67075 Strasbourg Cedex
  • Daniel R. MESTRE Directeur de recherche CNRS, Institut des Sciences Mouvement, (ISM, UMR 7287 CNRS/Aix-Marseille Université), Directeur du Centre de Réalité Virtuelle de la Méditerranée (CRVM), 163 Avenue de Luminy, 13009 Marseille

Nice

4 mars 2023 10h

Conférence « Comment le cerveau contrôle notre appétit ? »

Médiathèque Raoul Mille de Nice, 33 Av. Malaussena, 06000 Nice

La Dr Carole Rovere est chercheuse en neurosciences à l’institut national pour la santé et recherche médicale (Inserm). Elle mène ses recherches à l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire du CNRS, pour comprendre comment notre cerveau peut contrôler notre comportement alimentaire.

En partenariat avec Sciences pour tous 06.

11 mars 2023 à 14h00

Ciné-débat « Bienvenue à Marwen » (2018) de Robert Zemeckis 

Cinéma de Valbonne, Le pré des arts, 06560 Valbonne

L’histoire de Mark Hogancamp, victime d’une amnésie totale après avoir été sauvagement agressé, et qui, en guise de thérapie, se lance dans la construction de la réplique d’un village belge durant la Seconde Guerre mondiale, mettant en scène les figurines des habitants en les identifiant à ses proches, ses agresseurs ou lui-même.

La projection sera suivie d’une discussion/débat avec le Dr Francis Eustache, Neuropsychologue, Président du Conseil scientifique de l’Observatoire B2V des Mémoires, Directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE), Directeur de l’Unité de recherche Inserm-EPHE-Université de Caen/Normandie U1077, Neuropsychologie et Imagerie de la Mémoire Humaine. Il a été récompensé en 2019 par l’Académie des sciences morales et politique par le Prix Dagnan-Bouveret pour l’ensemble de son œuvre. 

En partenariat avec les Visiteurs du soir.Tarif préférentiel 5 euros.

13 mars 2023 à 14h00

Conférence-Débat sur « Mémoire et apprentissage »

Conférence au Centre International de Valbonne, 06902 Sophia Antipolis 

Le Dr Francis Eustache est Neuropsychologue, Président du Conseil scientifique de l’Observatoire B2V des Mémoires, Directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE), Directeur de l’Unité de recherche Inserm-EPHE-Université de Caen/Normandie U1077, Neuropsychologie et Imagerie de la Mémoire Humaine. Il a été récompensé en 2019 par l’Académie des sciences morales et politique par le Prix Dagnan-Bouveret pour l’ensemble de son œuvre. En partenariat avec le Rectorat de Nice, l’EAFC Nice, les Cordées de la Réussite « Objectifs, Orientation et Réussite (OOR) et l’Institut de modélisation en neuroscience Neuromod UCA.

14 mars 2023 à 15h00

Conférence-débat « Apprentissages humains, apprentissages machine, ressemblances, dissemblances et interactions »

Espace Miramar, 35 Rue Pasteur, 06400 Cannes

Nous exposerons les grands principes des apprentissages chez l’humain et leurs évolutions tout au long de la vie. En regard, nous présenterons les différents principes d’apprentissage machine qui ont été déployés ces dernières années. Enfin, nous envisagerons leurs interactions possibles.

Le Dr Francis Eustache, Neuropsychologue, Président du Conseil scientifique de l’Observatoire B2V des Mémoires, Directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE), Directeur de l’Unité de recherche Inserm-EPHE-Université de Caen/Normandie U1077, Neuropsychologie et Imagerie de la Mémoire Humaine. Il a été récompensé en 2019 par l’Académie des sciences morales et politique par le Prix Dagnan-Bouveret pour l’ensemble de son œuvre.

Le Pr Jean-Gabriel Ganascia, Membre du conseil scientifique de l’Observatoire B2V des Mémoires. Informaticien spécialiste de l’intelligence artificielle, Professeur à la faculté des sciences de Sorbonne Université, Directeur de l’équipe ACASA du laboratoire d’informatique de Paris VI (LIP6), Directeur adjoint du LABEX OBVIL, Président du comité d’éthique du CNRS (COMETS).

La conférence sera suivie d’une séance de dédicaces.

En partenariat avec l’Observatoire B2V des Mémoires, Cannes Séniors Le Club et les Cordées de la Réussite « Réussir ses études scientifiques ».

18 mars 2023 à 10h00

Conférence « Le cerveau dans tous les sens »

Médiathèque Raoul Mille de Nice, 33 Av. Malaussena, 06000 Nice

Le Dr Sylvain Féliciangéli est chercheur à l’Inserm. Il mène des recherches en biologie à l’Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire du CNRS de Université Côte d’Azur, à Sophia Antipolis.

La manière dont nous percevons le monde est une interprétation de la réalité par notre cerveau à partir des informations qu’il reçoit. Il dispose pour cela d’organes spécifiques qui captent et lui transmettre certains types de données de l’environnement et il possède des structures dédiées pour en faire l’analyse.

En partenariat avec Sciences pour tous 06.