Colloque – L’Inserm, les maladies génétiques et le programme génome humain de la fin des années 1970 aux années 1990

Le Comité pour l’histoire de l’Inserm organise le 14 février 2023, à Paris, un colloque consacré à l’histoire de la recherche en génétique humaine, des années 70 aux années 90. Cet événement est le premier d’une série intitulée « Inserm : une histoire partagée ».

Pendant des décennies la génétique humaine fut une discipline aux avancées rares et lentes, laissant les familles de malades dans le désarroi et les cliniciens désarmés. La technologie de l’ADN recombinant est venue totalement bouleverser ce champ de recherche et rendre possible des avancées inimaginables au début des années 1970. Très rapidement il fut possible d’isoler des gènes humains, d’établir des cartes de régions génomiques. La stratégie de clonage positionnel développée pendant les années 1980 aboutit dès 1986 à des succès étonnants. Plusieurs équipes de l’Inserm, du CNRS s’étaient engagées dans les années 1980 dans cette démarche. Comme pour leurs concurrentes leur progression reposait sur les avancées du projet génome auquel la France prit une part déterminante.

La rencontre organisée le 14 février par le Comité pour l’histoire de l’Inserm réunira autour de Jean Weissenbach, ancien directeur général du Génoscope, des témoins engagés dans la cartographie du génome et la recherche de gènes de maladies génétiques à partir des années 1980. Ils reviendront sur cette période qui a ouvert la voie au diagnostic moléculaire puis aux premières avancées en thérapie génique.

Intervenants : Philip Avner, Bernard Barataud, Daniel Cohen, Bertrand Jordan, Jean-Louis Mandel, Judith Melki, Arnold Munnich, Christine Petit et Jean Weissenbach.

« Inserm : une histoire partagée » est une série d’ateliers collectifs organisés par le Comité pour l’histoire, qui rassembleront plusieurs témoins associés à un événement, une pratique, une unité, une commission, pour discuter, débattre et exprimer leur accord et leur désaccord, y compris sur leurs souvenirs. Il s’agit de comprendre concrètement l’évolution des pratiques et des processus de pensée scientifique, via le quotidien et l’expérience personnelle et collective des témoins, ce dont les publications scientifiques ne peuvent que partiellement rendre compte.