Salles de consommation à moindre risque : rapport scientifique – Mai 2021

Commandée par la Mildeca à l’Inserm, l’évaluation des salles de consommation à moindre risque (SCMR) de Paris et de Strasbourg, dispositifs expérimentaux de réduction des risques et des dommages (RDRD) dédiés à l’accueil et aux soins des usagers de drogues par injection, conclut à des effets positifs en termes de santé publique.

COSINUS (Cohorte pour l’évaluation des facteurs structurels et individuels de l’usage de drogues), COSINUS éco (Évaluation économique des salles de consommation à moindre risque), Recherche sociologique sur l’impact de la salle de consommation à moindre risque sur la tranquillité publique et son acceptabilité sociale. Rapport scientifique commandé à l’Inserm par la Mildeca. Mai 2021

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La situation épidémiologique des personnes qui injectent des substances (PQIS) vis-à-vis du virus de l’hépatite C (VHC) et du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) appelle aujourd’hui à de nouveaux moyens de prévention et de soins. Dans ce contexte, les acteurs de terrain des structures de proximité (CAARUD) ont plébiscité l’ouverture des salles de consommation à moindre risque (SCMR) en France ce qui a permis le démarrage d’une expérimentation autour de l’ouverture en 2016 de deux SCMR, à Paris et Strasbourg.

L’évaluation de cette expérimentation repose sur une approche pluridisciplinaire (épidemiologie, santé publique, économie de la santé et sociologie) qui se décline en trois volets : 

  • Le premier porte sur l’évaluation de son efficacité sur la réduction des pratiques à risque VIH et VHC et sur plusieurs autres indicateurs de santé à partir de la mise en place d’une cohorte de PQIS (étude COSINUS)
  • Le second porte sur son évaluation économique à travers la conduite d’une étude coût-efficacité s’appuyant sur les outils de la modélisation pour estimer l’efficacité, le coût et le coût-efficacité des SCMR sur le long terme (étude COSINUS éco)
  • Le troisième porte sur l’acceptabilité sociale de la SCMR et son impact sur la tranquillité publique qui inclut une analyse du débat médiatique, une étude écologique sur les traces de consommation dans l’espace public, une recherche socio-anthropologique sur l’expérience et les perceptions de parties prenantes et une analyse quantitative des données EROPP (Enquête sur les représentations, les opinions et les perceptions des psychotropes).

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